Après deux ans de cavale, Sahbi El Asraoui s’est finalement fait rattraper par la justice. Une satisfaction pour le procureur de Besançon : "C’est un signal très fort. La justice prend son temps, mais fini toujours par interpeller un individu visé par un mandat d’arrêt (…) Une demande d’extradition est en cours", a indiqué devant la presse Etienne Manteaux en soulignant la coopération du Maroc.
Une peine de 7 ans pour violences aggravées
Sahbi El Asraoui, 26 ans, a été arrêté vendredi à Marrakech et une procédure d'extradition est en cours, a indiqué à l'AFP le procureur de Dijon, Olivier Caracotch. Il était activement recherché depuis le 8 mars 2023 après avoir fui lors du délibéré de son procès, où il a été condamné à sept ans d'emprisonnement pour avoir grièvement blessé de cinq balles un trentenaire en 2020 dans le quartier sensible de Planoise à Besançon. Sahbi El Asraoui avait alors pris pour cible cet homme par erreur alors qu'il voulait viser un trafiquant de stupéfiants avec lequel il avait un différend.
Trois autres affaires liées au Bisontin…
Depuis sa fuite, il est suspecté d'avoir participé à des tirs qui ont fait deux blessés, également à Planoise, en juin 2023 sur le parking de la Malcombe.
Il est également suspecté d’avoir participé à des violences devant une discothèque de Chalezeule en novembre 2023 où un homme a été passé à tabac et un autre, tentant de l’aider, fauché par une voiture entrainant une incapacité totale de travail (ITT) de 45 jours.
Sahbi El Asraoui était par ailleurs recherché pour le meurtre à Dijon, dans la nuit du 25 au 26 novembre 2023, d'un père de famille de 55 ans, tué d'une balle perdue. Réfugié qui avait fui le conflit au Kosovo, le quinquagénaire dormait avec sa famille dans son appartement situé juste au-dessus d'un point de deal qui avait été visé par une rafale à l'arme lourde d'une soixante de balles. L'une d'elles avait ricoché et avait atteint le père de famille dans son lit, le tuant sur le coup.
Peu après les faits, la voiture des tireurs - un véhicule volé - avait été retrouvée, permettant de faire le lien avec un autre véhicule qui avait pu être intercepté à la frontière avec l'Espagne, avec ses deux occupants. Ces derniers ont été mis en examen, avec quatre complices présumés, mais Sahbi El Asraoui, dont l'ADN avait été retrouvé dans l'un des véhicules, restait introuvable jusqu’à vendredi dernier.
Une demande d’extradition est en cours.
(maCommune.info avec AFP)