Outre des tags sur les murs de la ville, des vitrines avaient été brisées. Un homme, blessé à la cuisse en brisant une vitrine, avait été interpellé. Sans domicile fixe depuis une dizaine d'années et sans profession, l'homme a été jugé mardi en comparution immédiate pour "dégradations volontaires aggravées". Affirmant avoir été "au mauvais endroit, au mauvais moment", le prévenu a déclaré que la vitrine avait "explosé" tandis qu'il marchait sur le trottoir. "Je me suis retrouvé coincé dedans (la manifestation, ndlr)", a-t-il assuré. "Est-ce que je peux briser des vitrines avec ça ?", a lancé au tribunal l'homme, en tordant la semelle souple de sa chaussure.
Déjà condamné à une vingtaine de reprises, il encourait une peine maximale de sept ans d'emprisonnement. Estimant que le prévenu était un "casseur", le procureur Jean-Luc Chemin avait requis "deux ans minimum" de prison. Le tribunal a finalement condamné le trentenaire, qui souffre de troubles mentaux altérant son comportement, à six mois d'emprisonnement. L'avocat de la défense, Me Maxime Paget, qui a plaidé la relaxe, réfléchit à un éventuel appel.
Lundi à Toulouse, deux hommes de 26 ans, accusés d'avoir jeté des pierres aux policiers lors d'une autre manifestation en hommage à Rémi Fraisse, ce
qu'ils ont nié également, ont été condamnés à des peines d'un à deux mois de prison ferme. Un troisième homme, âgé de 37 ans, arrêté en possession d'un pistolet d'alarme non chargé, s'est vu confisquer son arme.
(Source : AFP)