Dans quel état d’esprit se trouvent les collègues de Moussa Dieng après le drame ?
Véronique Coley, directrice de Jussieu Secours Besançon : "Ils sont dans la peine. Ils ont préparé l’hommage de ce soir, mais aussi l’accompagnement de Moussa qui se fera dans les prochains jours. Ils sont très unis. C’est une équipe qui l’a toujours été. Ils pensent très fort à la famille de Moussa qui est au Sénégal et n’a pas pu se déplacer. Je suis en relation avec son papa. Cette famille attend désormais que leur enfant retourne au pays. Et c’est aussi à cela que les ambulanciers s’attellent".
Où en est la cagnotte pour Moussa Dieng ?
Véronique C. : "Nous ne communiquerons pas les chiffres, mais nous avons eu beaucoup de participations. Nous espérons encore davantage, car cette cagnotte reviendra aux enfants de Moussa.
Il faut savoir que chez nous, Moussa était une personnalité. C’était quelqu’un de solaire, joyeux. On a cette perte de Moussa, on a cette perte humaine. On sait que nous allons avoir un grand vide à gérer dans les jours et mois à venir…"
Les hommages sont arrivés de toute la France…
Véronique C. : "Cela a été très important pour nous d’être soutenus par toutes les corporations, tant les ambulanciers que les médecins, les pompiers…Des hommages ont déjà été faits dans certaines régions par des préfectures. Je pense au Vaucluse, à l’Aube…
C’est réconfortant pour nos ambulanciers. Le soutien est très important".
Ce drame peut-il remettre en question des vocations ?
Véronique C. : "C’est peut-être trop tôt pour le dire. Ce n’est pas une question que l’on se pose pour l’instant. Nous sommes concentrés sur l’hommage à Moussa, le soutien à sa famille et l’accompagnement le plus vite possible vers son pays. Nous sommes aussi concentrés sur le soutien entre ambulanciers et la profession en général".
(propos recueillis par Hélène Loget)