Michel Lucas, décédé ce lundi 3 décembre 2018, avait notamment dirigé le CM11, entité basée à Strasbourg regroupant 11 des 18 fédérations régionales du Crédit Mutuel, avant de prendre la tête de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), l'organe central du groupe mutualiste.
Il avait notamment été l'artisan à la fin des années 1990 du rachat du réseau CIC par la fédération de l'Est qu'il dirigeait. Il avait aussi dirigé le groupe de presse régionale Ebra (Le Progrès, Le Dauphiné Libéré, l'Est Républicain, Les Dernières Nouvelles d'Alsace, etc.). "Avec Michel Lucas disparaît le grand architecte du Crédit Mutuel", a déclaré le groupe dans un message sur Twitter.
Avec Michel Lucas disparaît le grand architecte du @CreditMutuel. S’appuyant sur les valeurs mutualistes et la force de l’initiative locale, Michel Lucas a su bâtir un groupe bancaire de premier plan, diversifié et technologique. Immense reconnaissance. Nicolas Théry, Daniel Baal pic.twitter.com/ZUx6gpPMxG
— Crédit Mutuel (@CreditMutuel) 4 décembre 2018
"S'appuyant sur les valeurs mutualistes et la force de l'initiative locale, Michel Lucas a su bâtir un groupe bancaire de premier plan, diversifié et technologique. Immense reconnaissance", ajoute le communiqué, soulignant que "sous des dehors bourrus, il faisait preuve d'une grande sensibilité et d'une originalité étonnante".
Né le 4 mai 1939 à Lorient, dans le Morbihan, Michel Lucas avait fait des études d'ingénieur au sein de l'institut industriel du Nord et était membre diplômé de l'Institut des actuaires français. Il était entré au Crédit Mutuel en 1971 et avait fait toute sa carrière au sein du groupe. Pour lui rendre hommage, une minute de silence sera observée au sein de la confédération du Crédit Mutuel ce jeudi 6 décembre à 14h. Le président confédéral, Nicolas Théry, s'est exprimé dans les journaux du Groupe Ebra. Il a tenu à saluer "l'engagement constant" de Michel Lucas au sein du Crédit Mutuel pour défendre le Mutualisme "et l'unité du groupe" et pour "promouvoir un Crédit Mutuel dont les seules frontières soient celles du projet au service des sociétaires"
Gros fumeur de cigares, Michel Lucas s'était forgé une réputation de patron aussi redouté que respecté au sein du monde des affaires et tout particulièrement au sein du milieu bancaire. Surnommé le "requin blanc" en raison de sa chevelure blanche comme de son aptitude à croquer ses proies au moment où ses concurrents s'y attendent le moins, M. Lucas était intraitable en affaires et peu doué pour les mondanités.
(Avec AFP)