Mort collatérale à Dijon : une CRS en renfort pour “un coup d’arrêt aux trafics”

"Nous agissons pour mettre un coup d'arrêt aux trafics" : une compagnie de CRS est arrivée lundi en renfort à Dijon, au lendemain de la mort d'un père de famille, victime collatérale d'une rafale de tirs sur un point de deal situé en dessous de son logement.

© Alexane Alfaro

Quelque 70 agents de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) 8 ont entamé des opérations anti-stupéfiants dans le quartier sensible de Stalingrad, où un quinquagénaire a été tué d'une balle perdue tandis qu'il dormait dans son appartement, mais également dans celui des Grésilles, une autre zone sensible où des émeutes avaient éclaté en juin 2020.

Créée en 2021, la CRS 8 a reçu pour mission la gestion des violences urbaines et la lutte contre le trafic de drogue. Établie à Bièvres, en région parisienne, la CRS 8 est susceptible d'intervenir dans tout le pays. Elle a récemment été déployée à Nice, après la fusillade dans le quartier des Moulins.

À Dijon, le but est "de mettre un coup d'arrêt aux trafics", a expliqué à la presse le préfet de Bourgogne-Franche-Comté, Franck Robine, en suivant avec les policiers de la CRS et leurs collègues départementaux plusieurs fouilles de cages d'immeubles. Notre objectif est de cibler "systématiquement tous les points de deal", soit "plusieurs dizaines", a ajouté le préfet.

Une personne placée en garde à vue

Ces opérations, qui devraient durer d'ici à la fin de la semaine, ont permis ce lundi l'arrestation d'une personne, placée en garde à vue après la découverte "d'un peu de résine de cannabis" et d'une arme de poing, a annoncé sans plus de précisions Bruno Gallot, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Côte d'Or. Cette saisie a été effectuée dans l'immeuble situé en face de l'édifice où a été tué le père de famille.

Dans le quartier des Grésilles, un sac contenant de l'herbe et de la résine de cannabis ainsi qu'une poudre encore non identifiée ont également été retrouvés dans une cachette. "Nous avons la volonté de ne rien lâcher. Ce qui s'est passé dimanche est grave et inacceptable", a martelé le préfet, en réponse aux critiques qui soulignent que de telles opérations, déjà menées par le passé, n'ont pas éteint les trafics et violences.

Le quinquagénaire décédé dimanche a été mortellement atteint alors qu'il était allongé dans le lit de son appartement, situé immédiatement au-dessus d'un point de deal connu.

Les tireurs présumés sont toujours en fuite mais leur voiture a été retrouvée, selon une source policière, qui précise que le ou les tireurs ont utilisé un fusil mitrailleur et qu'une soixantaine de douilles ont été retrouvées sur place. 

(AFP)

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