Un homme profiteur et violent jugé pour avoir battu sa compagne à mort dans le Jura

Publié le 25/03/2025 - 11:52
Mis à jour le 25/03/2025 - 16:23

Comme un coucou, il s'installe et vit aux crochets de ses compagnes": le portrait d'un homme profiteur et violent a été dressé mardi 25 mars 2025 au premier jour du procès de Guillaume Buffet, jugé pour le meurtre de sa compagne en 2022 à Alièze (Jura).

Palais de justice de Lons-le-Saunier (39) Christophe Finot
 © C Finot CC2
Palais de justice de Lons-le-Saunier (39) Christophe Finot © C Finot CC2

"Moi, je suis coupable", a reconnu l'homme de 43 ans, cheveux ras et allure imposante, à l'ouverture de l'audience devant la cour d'assises du Jura.

Cet ancien enfant placé, marqué par une relation difficile avec sa mère, est jugé jusqu'à mercredi pour avoir tué sa compagne, en lui frappant violemment la tête sur le carrelage de sa maison. L'ancien transporteur routier encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour "homicide sur conjoint".

Le 26 août 2022, la cheffe de Sylveline Lacroix, inquiète de son absence au travail, et les pompiers découvrent le corps en décomposition de la factrice, dissimulé dans la grange de sa maison, sous de la laine de verre, des bâches et un plaid. Les gendarmes découvrent aussi deux messages dans la maison, laissés par M. Buffet qui explique avoir tué sa compagne dans un moment de "colère". "Je m'en vais donc, je ne mérite aucun sacrifice, sauf de mourir en lâche, adieu ma Sisi", ajoute-t-il, signant "Guitou".

Le crâne "défoncé avec une extrême violence" pour le médecin légiste

Selon l'autopsie, la femme de 49 ans est morte de "plusieurs fractures importantes au niveau du crâne" après une phase "d'agonie". Son crâne a été "défoncé" avec "une violence extrême", selon un médecin légiste.

Le 18 août 2022, Sylveline Lacroix était rentrée du travail et avait trouvé son compagnon, ivre, chez elle. Une dispute avait éclaté et la factrice avait évoqué une rupture. L'homme l'avait projetée au sol avant de lui frapper violemment la tête par terre.

"Il a ensuite tenté de découper madame Lacroix avec une hachette ou un cutter, sans y parvenir. Il ne savait pas trop comment faire avec le corps", selon la directrice d'enquête de la section de recherches de la gendarmerie, qui a témoigné devant la cour. Il envoie ensuite des messages avec le téléphone de la victime pour faire croire à ses proches qu'elle est encore en vie, avant de s’enfuir. Le suspect se présentera finalement de lui-même au poste de police municipale de Carnon, dansl'Hérault, où il sera interpellé.

Un homme impulsif "menteur" et "violent"

"Comme un Petit Poucet, il sème des cailloux blancs pour qu'on le retrouve", relève son avocat,Yannick Gay. Au cours de la procédure, le quadragénaire a confié aux gendarmes de la section de recherches de Besançon, chargée des investigations, avoir commis des violences car il ne supportait pas l'idée d'une séparation.

Plusieurs de ses ex-compagnes ont dépeint un homme impulsif, "menteur", "violent" et "voleur". Il se comporte "comme un coucou, il s'installe et vit aux crochets de ses compagnes", remarque le président de la cour d'assises, François Arnaud.

L'accusé a déjà été condamné pour des violences conjugales et pour des faits de conduite en état d'ivresse et d'atteintes aux biens.

Infos +

En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur publié en novembre 2024.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Interpellations de Frédéric Vuillaume : FO porte plainte pour “atteinte à la liberté d’expression et du droit de manifester”

Le syndicat Force Ouvrière Conseil Régional Franche-Comté-Bourgogne appelle à un rassemblement de soutien à Frédéric Vuillaume, son secrétaire général, devant le tribunal judiciaire de Montbéliard le 27 mars à 13h30. Ce dernier est convoqué au tribunal de police pour une amende de 68 euros liée à des slogans scandés lors de la visite de la ministre Aurore Bergé à Onans.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.66
légère pluie
le 15/04 à 09h00
Vent
3.82 m/s
Pression
1001 hPa
Humidité
94 %