La CGT a appelé dès le 27 juin à une journée de mobilisation contre la réforme du code du travail, dénonçant une concertation avec le gouvernement "pipée d'avance". Lors de la publication des ordonnances, Philippe Martinez, son secrétaire général, a assuré que "toutes" ses craintes avaient été confirmées au sujet de cette réforme. Solidaires s'est rapidement associée à cet appel.
La FSU avait rejoint le mouvement début septembre pour s'opposer à "la remise en cause des droits sociaux des salariés". La FSU explique "partager les inquiétudes et préoccupations des organisations qui condamnent les remises en cause des droits sociaux des salariés que cette réforme génère sous couvert de flexibilité et d'adaptabilité du marché du travail". Pour ce syndicat, "le gouvernement poursuit une politique libérale lourde de conséquences pour les salariés du privé comme du public ainsi que pour les retraités en remettant en cause notre modèle social".
En outre, la FSU évoque, côté fonction publique, une période "particulièrement brutale", avec le gel du point d'indice, la prévision de 120.000 suppressions d'emplois d'ici à 2022 ou le rétablissement de la journée de carence. Pour cette raison, elle propose à l'ensemble des fédérations de fonctionnaires "la construction d'une journée d'action au mois d'octobre, la plus unitaire possible, afin d'exprimer le désaccord des agents avec ces mesures".
Estimant qu’il ne faut pas « user » les forces maintenant, car « on en aura peut-être besoin demain », le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, s’est également désolidarisé de la CGT, alors que les deux organisations avaient présenté un front uni contre la loi El Khomri.
Les manifestations en Franche-Comté
Manifestation le 12 septembre 2017
- 11h place de la Révolution à Besançon
- 14h rue champ de Foire à Montbéliard
- 11 h à la maison du peuple à Belfort
- 10h30 à Dole place de la sous-préfecture
- 15 h place de la liberté à Lons-le-Saunier
- 10h aux Jets d'eau à Vesoul
- 14h30 place de la Libération à Dijon
- 17h place Gambetta à Montbard
- 10 h place Carnot à Nevers
- 10 sous-préfecture à Sens
La mobilisation pourra également compter sur le soutien de politiques, dont l’ex-candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, et des députés de la France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, qui appelle à manifester le 23 septembre, doit aussi battre le pavé ce mardi.
Les perturbations
Bien que la CGT-cheminots et SUD-rail, premier et troisième syndicats à la SNCF, aient appelé à la grève contre la réforme du code du travail, la compagnie ferroviaire prévoit pour mardi un trafic normal sur ses lignes TGV.
Chez les contrôleurs aériens, l’Usac-CGT appelle à s’opposer « par la grève et dans les manifestations » au « démantèlement du code du travail ». Mais le préavis déposé par le premier syndicat de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) ne devrait pas entraîner de perturbation, selon l’Aviation civile.
Dans le secteur pétrolier, la FNIC-CGT appelle au débrayage. « Pas une goutte de produit pétrolier ne doit sortir de nos raffineries, de nos dépôts », La fédération FO chimie appelle également à la grève tout comme dans l’énergie, où la CGT (syndicat majoritaire) et FO appellent à la mobilisation. L’alliance Unsa – CFE-CGC Énergies appelle aussi à rejoindre le mouvement.
Même si la réforme du code du travail concerne le secteur privé, du côté de la fonction publique, la CGT et Solidaires ont appelé à la mobilisation. Elles ont été rejointes par la FSU, très présente dans l’éducation, qui a en outre proposé à l’ensemble des fédérations de fonctionnaires
Les fédérations FO couvrant la fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale ont par ailleurs déposé un préavis de grève qui court du 11 septembre au 11 octobre.