À Besançon, des associations agissent pour que les droits élémentaires soient mis en œuvre par les institutions (État, département, ville), mais expliquent que "les droits des personnes migrantes, femmes, enfants et hommes de tous âges continuent d'être bafoués par les autorités, et le racisme, les préjugés, les discours anti-immigrés gangrènent le débat politique."
"Parce que sur cette terre, personne n'est illégal, parce que nous sommes tous enfants d'immigrés, pour que, à Besançon aussi, plus aucune famille, plus aucun jeune, plus aucune personne vulnérable ne soit rejeté.e par les dispositifs de mise à l'abri d'urgence (115 géré par l'Etat, Protection de l'Enfance du Département, CCAS de la Ville)".
Mobilisation des élus bisontins de la Majorité municipale de Gauche et Ecologiste
"Besançon, notre Ville, s’est, elle aussi, construite avec la venue de personnes aux parcours de migration aussi divers que douloureux. Il est un peu facile de s’en féliciter lorsqu’ils représentent la main d’œuvre qui nous manque et de les fustiger lorsque le contexte notamment économique devient plus difficile, faisant le jeu des populistes", expliquent les élus de la Majorité dans un communiqué commun.
Ils poursuivent : "A chaque crise migratoire, les élus se mobilisent afin de trouver des solutions concrètes. Le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) en lien avec les bailleurs au premier rang desquels LOGE.GBM se sont mobilisés pour accueillir, dans de bonnes conditions, les réfugiés issus de la crise afghane. On citera également l’aide apportée, à l’occasion de la crise sanitaire et sociale, notamment des étudiants étrangers. Au-delà des actions ponctuelles, des actions de fond sont soutenues au long cours avec par exemple l’aide permanente aux nombreuses mobilisations associatives qui se coordonnent chaque semaine en Préfecture pour répondre aux situations délicates. Le CCAS agit au quotidien pour les migrants avec notamment un partenariat actif avec La Boutique Jeanne Antide, par sa veille mobile par les actions conduites par le SAAS, par l’hébergement qu’il met en œuvre via le 115, nous sommes donc véritablement engagés par l’accueil des migrants… "
Les élus tiennent toutefois à préciser : "Nous soutenons la démarche, désormais ancienne des parrainages républicains, mais ne souhaitons pas y associer des personnes dont le dossier a été débouté par la justice, ce qui se traduit par une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) car il nous importe, comme élus, de respecter les décisions de justice et d’agir politiquement pour modifier les lois qui y conduisent".
Les jeunes écologistes, expliquent avoir voulu "marquer leur empreinte" avec cette "action coup de poing". Ils avaient en effet déjà organisé fin novembre une opération visant à éteindre les enseignes des commerçants bisontins allumés entre 1h et 6h du matin alors qu’une loi l’interdit.