Ils campent sous des tentes depuis cinq ou dix jours à Chamars. D'autres sont arrivés hier. Trois familles originaires de Bosnie et une famille albanaise avec un enfant de trois ans et demi, tous demandeurs d'asile, ont été priées de lever le camp ce jeudi 29 juin 2017. Selon le collectif SolMiRé, les forces de l'ordre ont demandé aux 14 migrants de partir au motif que le "camping sauvage" est interdit. Ils les ont orientés vers le camping de Chalezeule ou une aire d'accueil pour les gens du voyage. En début d'après-midi, les services de la mairie ont emmené les tentes et les couvertures.
Des aidants ont décidé de réagir en cette fin de journée avec un rassemblement de soutien depuis 17h. "Il pleut. Nous sommes sous un haut vent avec les familles et nous sommes un peu perdus…" explique Leslie, membre du collectif. "On demande à ce que ces gens aient un hébergement au plus vite. On veut aussi sensibiliser la mairie et la préfecture sur le besoin d'un hébergement d'urgence après la fermeture en septembre d'un accueil de nuit dans l'ancienne maternité de l'hôpital St-Jacques…"
Le collectif SolMiRé s'insurge par ailleurs que la préfecture du Doubs trouve des solutions temporaires "pour faire place nette à Granvelle les dimanches d'élection" ou lors de la visite du Premier ministre à Besançon. "Toutes les familles avait été logée dans l'urgence, mais à chaque fois, c'est un retour à la rue…"
- Pour sensibiliser les Bisontins, les aidants ont décidé de mener des actions de sensibilisation autour des préjugés sur l'immigration ce vendredi 30 juin place Pasteur à partir de 17h avant le 3e "pique-nique concert de solidarité" du collectif au parc Chamars à partir de 19h.