"Oui" précisent-ils. "Nous sommes en charge des petits et des adolescents dans notre diocèse. Alors pour mieux coller à leurs codes, pour mieux les comprendre et communiquer avec eux, il nous faut bien nous intéresser à ce qui les fédère, à leur culture."
Le tout dit, narre le quidam, avec une gentillesse désarmante, une bonne volonté évidente et l'envie de bien faire. Voilà donc une subtile alchimie qui fait se rencontrer le 'Virtuel' du numérique planétaire et l'invisible' du dogme catholique. Les 721 Pokémon (oui, ils sont nombreux! Donc pas de place pour les citer.) Comme voies vers Jésus, il fallait y penser. Il est vrai que dans les années soixante un certain rocker national chantait bien que Jésus était un hippie et l'Église n'avait pas alors protesté.
Soit. Soit. Ainsi donc, et ce ne sera pas une nouveauté, l'Église et l'Éducation nationale sont, là encore, à fronts renversés. En effet, quand l'Église cherche à capter les plus jeunes, en s'installant dans leurs codes, et joue la partition du "laissez venir à moi les petits enfants, même avec Pokémon", beaucoup de directeurs d'établissements scolaires tentent d'interdire la chasse au(x) Pokémon(s) dans les lieux dont ils ont la responsabilité.
Il ne nous a pas été possible de savoir ce qu'en pense l'évêché de Besançon*, mais gageons que nous le saurons bientôt. Nous vous tiendrons au courant. Mais, nous sommes curieux de savoir si, finalement, les 721 Pokémon ont leurs prie-Dieu dans les églises de notre région....
Albert Ziri
* Nous avons bien sûr contacté le service de communication de l'évêché, mais las, trop occupé, il n'a pu répondre à nos questions....