Minute de silence à Besançon : le commissariat de la Gare d'Eau en deuil

Publié le 15/06/2016 - 16:58
Mis à jour le 15/06/2016 - 18:07

Ce mercredi 15 juin 2016 à midi, les agents du ministère de l’Intérieur se sont regroupés au commissariat avenue de la gare d’eau à Besançon afin d’observer une minute de silence. Environ 80 policiers étaient présents, accompagnés de nombreux employés de l’administration de Besançon et de plusieurs anonymes ayant expressément demandé à être là.

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Un hommage a été rendu pour honorer la mémoire du couple d'un policier et d'une fonctionnaire de l'Etat, tués lundi 13 juin dans les Yvelines à Magnanville. Les agents de la paix se sont retrouvés dans la cour du commissariat, la mine dure, les yeux tristes, mais résolus. "Les temps sont durs, mais n'oublions pas, il faut toujours garder son sang-froid pour continuer notre service" se force à sourire l'un d'eux. Ils ont rapidement été rejoints par une petite foule, constituée d'une grande partie de l'administration préfectorale de Besançon et d'autres citoyens. Ils ont finalement pris place autour du préfet du Doubs, Raphaël Bartolt, qui a démarré un bref discours au pupitre pour introduire la minute de silence.

B. Desferet : "C'est un nouveau pas de franchi dans la violence et le terrorisme"

Soixante secondes passent, les paroles reprennent. Les gorges sont serrées, certains ont les yeux gonflés. "Ce n'était pas une cérémonie comme les autres", explique Benoît Desferet, Directeur Départemental de la Sécurité Publique du Doubs. "On pleure toujours ainsi nos confrères tombés au combat, mais là, ce couple est mort alors qu'il n'était pas en service. On a touché à la sphère privée, c'est un nouveau pas de franchi dans la violence et le terrorisme." Selon lui, cet incident démontre que, maintenant plus que jamais, les gardiens de la paix doivent se montrer "extrêmement vigilants avec leurs données personnelles", et que" la prudence et la vigilance restent la meilleure défense face à la peur". Sa position sur le port d'arme des agents n'est pas tranchée : "Chaque policier doit agir en fonction de sa propre conscience. Certains estiment nécessaire d'être armés en tout temps, d'autres non."

Le Directeur Départemental de la Sécurité Publique souligne tout de même le mouvement solidaire qu'a provoqué cet acte. "Les policiers et gendarmes sont émus, mais plus seulement eux. L'administration nous a rejoint, et avec eux de "simples" citoyens." Un climat qui rend l'atmosphère "triste évidemment, mais avec tout de même du positif." De nombreux messages de citoyen leur sont en effet parvenus. Sur les réseaux sociaux, ou encore directement dans nos services. Par exemple, à Vesoul, où des roses ont été déposées sur les grilles du commissariat. "Se sentir soutenu fait vraiment du bien. Notre objectif reste toujours de protéger la population du mieux que nous le pouvons, mais les encouragements aident énormément."

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Le préfet a débuté son discours en précisant qu'il reprenait les mots prononcés par Bernard Cazeneuve quelques instants auparavant.

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