C'est l'évaluation effectuée par le Service de Recueil des Informations Préoccupantes (SDRIP) qui pose problème aux collectifs. Le SDRIP auditionne les jeunes qui se présente à lui et évalue leur âge par des "entretiens oraux", tiennent à souligner les collectifs.
Ces entretiens sont faussés selon SolMiRé et VIJIE. "De nombreux jeunes ont été ainsi évalués majeurs alors même qu’ils se trouvaient en possession de document d’état civil établissant leur minorité. Cette pratique nie le principe de présomption d’authenticité des actes d'état civil étrangers rappelés par l’article 47 du Code civil", précisent-ils.
Ce n'est pas la première fois que SolMiRé monte au créneau concernant les mineurs isolés. En octobre 2018, le collectif avait abordé le sujet en dénonçant "des mineurs isolés rejetés par l'aide sociale à l'enfance" (ASE) : "une fois évalués «majeurs» ces enfants se voient exclus sans délai des dispositifs d’accompagnement et d’hébergement de la protection de l’enfance. Le dispositif d’hébergement d’urgence des personnes sans abri « le 115 », géré par l’association ADDSEA en lien avec la préfecture, refuse bien souvent à ces jeunes et ces enfants toute solution d’hébergement et ce en dépit de l’inconditionnalité de l’accueil inhérent à cette mission", expliquent les collectifs qui indiquent ne pas avoir eu de réponse quant aux courriers envoyés au Département du Doubs.