"Voilà la triste et immonde réalité des politiques anti-migrant.es que porte le département du Doubs dans la droite ligne du climat ambiant nauséabond véhiculé par l’extrême droite et auquel les réactionnaires de droite et de la macronie se rallient", a déclaré la France insoumise.
"Un nouvel épisode traumatisant pour ces jeunes"
Selon les membres, ces enfants "étaient installés dans un campement sur le parking d’Arènes à Besançon depuis le 30 septembre", suite au "refus du département du Doubs de reconnaître leur minorité". Pour rappel mercredi 4 octobre, le campement a été évacué par la police municipale de Besançon. "Si personne ne peut contester que cette situation de précarité ne pouvait durer, cette expulsion est un "nouvel épisode traumatisant pour ces jeunes", relatent les insoumis.
"En France, 7ème puissance mondiale, ne peut-on pas traiter des hommes, des femmes et en l’espèce des enfants avec plus d’humanité ?", ont-ils ajouté. "Ni mineur pour le département, ni majeur pour l’État quand ils sollicitent le 115 pour obtenir un hébergement d’urgence, ils sont abandonnés à la rue par nos institutions", a déclaré la France insoumise. Une situation jugée "intolérable et indigne".
"La situation à Besançon et dans le Doubs, n’est pas un cas isolé"
Si les enfants sont actuellement à l'abri, la France insoumise rappelle qu'ils vont être prochainement accueillis dans un lieu destiné aux populations à Paris cette semaine. Cependant, "les structures d’accueil saturées, ces enfants seront donc à nouveau à la rue dans les prochains jours", ont alarmé les membres.
"La situation à Besançon et dans le Doubs, n’est pas un cas isolé", ont-ils informé. Cette situation "relève de choix politiques que nous dénonçons". "Migrer n’est dans la plupart du temps pas un choix, c’est le plus souvent un arrachement", ont-ils ajouté. "Ces femmes, ces enfants bravent tous les dangers dans l’espoir de survivre".
Un appel solennel au Préfet et au Département du Doubs
Face à cette situation, "notre devoir est de cesser ces politiques libérales qui détruisent les économies des pays du Sud, déstabilisent des régimes et détruisent notre écosystème". Les membres se tiennent ainsi "aux côtés de ces enfants et des associations et collectifs qui les accompagnent et les entourent".
Selon les membres de la France insoumise, "l’État et le département doivent cesser de se défausser sur ces citoyennes qui compensent les manquements de nos institutions". C’est pourquoi, les membres demandent solennellement à l’État par l’intermédiaire du Préfet et au département du Doubs "de faire en sorte que ces enfants soient mis à l’abri urgemment et durablement !", ont-ils conclu.
La maire de Besançon avait elle aussi lancé un appel
Pour rappel, la maire de Besançon avait indiqué avoir envoyé deux lettres le 5 octobre, au Département du Doubs et à la Préfecture. À l'intérieur de ces écrits, elle avait expliquée avoir dû "prendre en urgence des mesures humanitaires temporaires et partielles" afin d’héberger pour une nuit une partie des jeunes à la rue. L'élu avait demandé aux institutions de prendre des dispositions.