Migrants : moins de demandeurs d'asile dans le Doubs pour 2018

Publié le 04/05/2018 - 15:15
Mis à jour le 04/05/2018 - 15:42

Ce vendredi 4 mai 2018 se réunissait comme chaque semaine à Besançon l’instance de régulation des migrants en présence du préfet Raphaël Bartolt et du Maire Jean-Louis Fousseret à la préfecture du Doubs. Selon cette dernière, le nombre de demandeurs d’asile aurait baissé en ce début d’année par rapport à 2017 ; pourtant, le nombre de mineurs non-accompagnés n’aurait de cesse d’augmenter…

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460 demandeurs d'asile sont arrivés dans le Doubs ces quatre premiers mois de 2018, contre 800 en 2017, annonce la préfecture. Ils viendraient principalement du Kosovo, d'Albanie, de Bosnie, d'Irak et de Syrie. Et si ces chiffres baissent, ils restent "au niveau de 2016, qui était une année forte" détaille le préfet.

Parmi ces migrants, une grande proportion ("environ 50%") sont des "Dublin", des demandeurs déboutés du droit d'asile dans un autre pays (principalement d'Allemagne). N'ayant pas le droit de demander l'asile une seconde fois en France, ils seraient "voués à repartir rapidement" selon le préfet.

Une augmentation du nombre de mineurs non-accompagnés

Ces chiffres ne baissent cependant pas pour toutes les catégories : les migrants non-accompagnés (les mineurs sans famille) ne cessent d'augmenter. L'Etat a fixé un "quota" d'accueil – qui s'accompagne de fonds – pour ces jeunes, défini à 72. Le département aura pourtant accueilli 128 mineurs en 2017, et les prévisions s'élèvent à 200 cette année.

Le territoire du Doubs possède en tout 1055 places disponibles pour l'accueil des migrants ; pourtant, l'année précédente, plus de 1100 demandeurs d'asile s'étaient présentés, "entraînant de nombreux efforts de la part de la préfecture et des services gouvernementaux et associatifs." 

Jean-Louis Fouseret : "ça m'arrache le coeur lorsque j'entends que ne n'ai pas de coeur"

Jean-Louis Fousseret, présent lors de l'instance de régulation de ce vendredi, "témoigne" de ces efforts : "les procédures sont sérieuses, individualisées et équitables" défend-t-il. "Et elles sont aussi rapides" avance le maire de Besançon, utilisant l'exemple d'une tente de migrants installée rue d'Arènes la veille et dont "la question a été réglée aujourd'hui."

Et si la préfecture s'occupe de la gestion des migrants, la Ville ne serait pas en reste, selon le Maire. "Les services de Besançon sont en coopération étroite avec ceux de la préfecture, et notamment pour les maraudes organisées dans les rues" explique Jean-Louis Fousseret. "Ça m'arrache le cœur lorsque j'entends que je n'ai pas de cœur et que je reste indifférent aux problèmes des migrants" conclut-il.

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