Il va avoir besoin de zénitude. Alors qu'il reçoit ce mercredi matin le Dalaï-Lama en qualité de président du groupe d’information internationale sur le Tibet au Sénat, Michel Raison doit faire face à un Deuxième "Bad Buzz" émanant de Cash Investigation. Le sénateur avait déjà dû s'expliquer après le reportage du 2 février 2016 sur les pesticides où on le voyait à un dîner organisé par Syngenta. Ce mardi 13 septembre, il était interrogé sur ses liens avec "la communauté du bien manger", vraisemblablement proche de l'Ania, l'association nationale des industries alimentaires.
- "Le lobbying, il ne faut pas le prendre au sens péjoratif du terme (…) C'est à nous de trier, c'est à nous de nous faire notre propre opinion, mais on a besoin d'eux" explique-t-il à la journaliste venue l'interroger au Sénat (source : France 2). "Nous, il y a plein de choses que l'on ne sait pas ! Les gars, ils viennent t'éclairer sur un truc, mais ils peuvent t'enfumer, mais c'est toi qui dois vérifier et regarder… "
C'est alors que la collaboratrice du sénateur l'éloigne de la caméra. Sauf que les micros ne sont pas coupés ! En coulisses on entend Michel Raison s'inquiéter : "Elle est venue un peu me piéger…" Sa collaboratrice lui proposera d'appeler l'Ania. "Nous on en revient toujours pas…" s'offusque la voix off dans le reportage.
Suite à cette diffusion du reportage de Cash Investigation "Business contre santé", les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux et même sur Wikipédia. La fiche de Michel Raison a même été modifiée dès la fin du reportage.
Wikipédia a rectifié le tir dès ce matin.
Contactée, la collaboratrice de Michel Raison ne souhaite pas faire de commentaire à titre personnel. En revanche, Michel Raison tient à s'expliquer sur ses positions de sénateur sur l'étiquetage nutritionnel dont il est question dans l'émission. Sur le fond, il a d'ailleurs envoyé ses arguments et ses réponses aux journalistes de Cash Investigation.