pour raisons de santé
"Cette nouvelle fera probablement l’effet d’une surprise. Elle appelle de ma part quelques explications", précise Mgr Lacrampe sur le site du diocèse.
"On se souvient peut-être qu’en 2006, j’avais dû arrêter toute activité pendant deux mois, indique-t-il. C’était au début des grandes vacances et cela n’avait pas eu de répercussion sur la vie du diocèse, mais cette première alerte de santé, qui entraîna un suivi médical régulier m’avait déjà conduit à me démettre, au sein de la Conférence des Evêques de France, de la présidence du Conseil national de la Solidarité.
Deux ans plus tard, un nouvel accroc de santé m’amenait à écrire au Saint Père pour lui exposer ma préoccupation pour l’avenir quant à la triple charge qui est la mienne :
- d’abord la conduite pastorale d’un vaste diocèse comme celui de Besançon qui implique, avec ses treize doyennés dans le Doubs et la Haute-Saône, de longs et fréquents déplacements et en un temps de recherche pour une nouvelle évangélisation qui appelle une présence démultipliée de l’évêque ;
- ensuite l’animation d’une province ecclésiastique de six diocèses auxquels s’ajoutent les deux diocèses concordataires, à l’heure de leur restructuration en France et du besoin de mettre davantage en commun nos activités pastorales ;
- enfin, mes participations aux assemblées et au travail de la Conférence épiscopale de France qui entraînent des absences régulières du diocèse.
Au mois de septembre dernier, un bilan général de santé dictait à mon médecin traitant de m’avertir que la conjugaison des diverses pathologies constatées constituait un lourd handicap. Il m’imposait de diminuer impérativement ma charge de travail.
Cet impératif lié à ma santé m’a paru inconciliable avec les besoins de la mission et l’exercice de la responsabilité épiscopale.
C’est pourquoi, en novembre dernier, à l’occasion de la visite ad limina, j’en ai entretenu le Cardinal Préfet de la Congrégation des évêques et, au retour, le 26 novembre 2012, en accord avec Monseigneur le Nonce apostolique en France, j’ai écrit au Saint Père pour lui présenter ma renonciation à ma charge épiscopale.
Informé en début d’année que le Saint Père avait accueilli favorablement ma demande, j’ai fait part de la nouvelle à mes collaborateurs immédiats du conseil épiscopal en février dernier. C’est donc aujourd’hui chose faite. Le Saint Père a accepté ma renonciation et, pour perturber le moins possible la vie de notre Eglise diocésaine, il me nomme administrateur apostolique avec les pouvoirs nécessaires pour continuer à exercer en son nom ma charge d’évêque, jusqu’à la nomination d’un successeur.
A cette date, je regagnerai le diocèse de Tarbes et Lourdes, mon diocèse d’origine, ce qui me donnera l’occasion de vous retrouver lors des pèlerinages. Après trente ans d’épiscopat à Reims, à la Mission de France, à Ajaccio et enfin à Besançon, je continuerai à servir autrement l’Eglise. "