"Aucune nouvelle date n'a été fixée pour le moment", a précisé la procureure de Besançon Edwige Roux-Morizot. L'informaticien de 34 ans devait être entendu pour la première fois depuis sa mise en examen fin janvier pour "meurtre sur conjoint" par le juge d'instruction chargé du dossier, Rodolphe Uguen-Laithier.
- Jonathann Daval, incarcéré à la maison d'arrêt de Dijon, et son escorte devaient parcourir une centaine de kilomètres mais la circulation était rendue difficile jeudi matin par d'importantes chutes de neige et le verglas.
Le jeune homme a reconnu avoir tué sa femme lors d'une dispute conjugale, dans la nuit du 27 au 28 octobre, au domicile du couple à Gray-la-Ville (Haute-Saône). Il a affirmé en garde à vue qu'il ne "voulait pas" la tuer, mais qu'ils en étaient venus aux mains et qu'il avait étranglé Alexia en tentant de la "maîtriser".
La personnalité "écrasante d'Alexia" selon l'avocat de Jonathann Daval
Son avocat Me Randall Schwerdorffer l'avait défendu en prétendant qu'Alexia avait une "personnalité écrasante" et "pouvait avoir des accès de violence très importants". Le couple connaissait de "fortes tensions" en raison de leurs difficultés à avoir un enfant, selon lui.
Maman d'Alexia : "Jonathann et Alexia ont vécu un an à la maison (....) Jamais nous ne les avons vus se disputer"
"C'est aberrant !", a déclaré la mère de la victime, Isabelle Fouillot, dans une interview publiée jeudi sur le site de l'Est Républicain. "Je ne l'ai (Alexia) jamais vue en colère, ni avoir un quelconque accès de violence sur qui que ce soit. Jonathann et Alexia ont vécu un an à la maison, le temps de trouver une maison. Jamais nous ne les avons vus se disputer."
"Notre fille n'était ni autoritaire, encore moins violente", renchérit dans cet entretien Jean-Pierre Fouillot, le père de la jeune femme qui aurait dû avoir 30 ans en février.
Selon les résultats de l'autopsie, la jeune femme de 29 ans a été violemment frappée et étranglée à mains nues. "La mort a été donnée volontairement et non pas accidentellement", avait ainsi affirmé Edwige Roux-Morizot.
Après avoir dissimulé le corps dans un bois, sous des branchages, le meurtrier présumé avait prévenu les gendarmes de la disparition de sa femme, affirmant qu'elle était partie faire un footing et n'était pas rentrée. Jonathann Daval n'a finalement avoué le crime qu'à la fin de sa garde à vue le 30 janvier, acculé par les éléments scientifiques rassemblés par les gendarmes de la section de recherches de Besançon.
"On sait qu'il a avoué mais rien de plus. Quelle place occupe-t-il dans le scénario ? A-t-il agi seul ? Le dossier est encore très incomplet, on n'est peut-être pas au bout de nos surprises", s'interroge la mère d'Alexia dans le quotidien régional. "Il était comme un fils", ajoute le père de la jeune femme.
(AFP)