Meurtre au Sidhor : un homme condamné à 20 ans d'emprisonnement

Publié le 29/06/2024 - 17:33
Mis à jour le 29/06/2024 - 17:36

Un homme de 33 ans a été condamné, vendredi 28 juin 2024 à Besançon, à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué "au hasard" un jeune ingénieur horloger de génie qu'il ne connaissait pas, en 2021, lors d'une bouffée délirante sous cocaïne.
 

 © mCi
© mCi

La Cour d'assises du Doubs a reconnu Kevin Berardi coupable du meurtre de Thomas Mercier, rejetant l'abolition de son discernement, mais retenant son altération au moment des faits, conformément aux réquisitions la procureure Claire Keller. "Je veux garder le silence" : pendant l'ensemble de son interrogatoire, l'accusé a répondu cette phrase en boucle, aux dizaines de questions posées par la Cour et les avocats. Il est resté impassible, le regard fixe et vide, sans livrer aucune explication sur son geste.

Pourquoi avoir tué Thomas Mercier qu'il ne connaissait pas ? Ses raisons restent "obscures", en garde à vue, "il a parlé d'hallucinations", relève la procureure. Désormais, "Kevin Berardi nous impose son silence, insupportable". Mais les parties s'accordent sur le fait qu'il a agit lors d'une bouffée délirante et mystique, un épisode psychotique provoqué par la prise combinée de cannabis et de cocaïne deux jours avant le meurtre.

Rappel des faits

Le 9 novembre 2021 vers 11H30, Kevin Berardi s'est rendu dans un immeuble du centre-ville de Besançon et a tambouriné au hasard des portes. Thomas Mercier, ingénieur horloger de génie, fraîchement diplômé de l'Ecole des Mines de Paris et installé à Besançon depuis un mois, lui ouvre. Le jeune homme de 30 ans, est alors aspergé de gaz lacrymogène, poussé à l'intérieur de son appartement et assommé à coup de cafetière italienne. Il s'écroule sur le sol avant d'être achevé de 22 coups de ciseaux, dont un fatal qui lui transpercera le poumon et le coeur.

L'agresseur repart se doucher, changer de vêtements et se faire couper les cheveux. Au volant de sa voiture, il fonce sur un véhicule de police pour prendre la fuite. Au cours de l'après-midi, il croisera plusieurs personnes à qui il dira "connaître le Diable", "avoir vu Dieu" et avoir "tué un homme", et être prêt à en tuer d'autres. Il sera finalement interpellé par les policiers à 16H50 et reconnaîtra immédiatement les faits.

"Il y avait effectivement une folie chez monsieur Berardi, avant et après les faits, et je veux qu'elle soit reconnue", a plaidé avec force son avocate Me Catherine Bresson, réclamant en vain que les jurés retiennent l'abolition de son discernement. "Cet homme n'est pas un fou furieux irresponsable, mais bien un homme qui a pris des stupéfiants en toute conscience avec les effets que ça avait sur son comportement. Il en est responsable", a plaidé pour la partie civile Me Jérôme Pichoff, fustigeant son "amnésie factice et utile".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Homicide conjugal : à Besançon, une convention pour améliorer la prise en charge des mineurs

Le procureur de la République Etienne Manteau a présenté ce mercredi 15 janvier 2025 au tribunal judiciaire de Besançon et en compagnie de responsables judiciaires et d’institutions médicales et du Département du Doubs, la nouvelle convention permettant une amélioration de la prise en charge des enfants dans le contexte d’un homicide conjugal. 

Une nouvelle magistrate et un vérificateur installés à la chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté

La chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté a procédé jeudi 9 janvier 2025 à l’installation d’une nouvelle magistrate, Marina Albrecht, lors d’une audience solennelle présidée par Emmanuel Roux, président de la chambre. À cette occasion, un nouveau vérificateur, Fabrice Taillard a prêté le serment exigé pour l’exercice de ses fonctions.

La plainte contre la secrétaire fédérale du Parti socialiste classée sans suite à Besançon

Le 26 décembre dernier, la première secrétaire fédérale du PS avait été placée en garde à vue suite à dépôt de plainte de la part d’un homme de 70 ans qui avait été prélevé de 80 euros. Aucune charge n’a été retenue, la faute étant due à une erreur de saisie informatique, a-t-on appris ce 14 janvier 2025.

Faute médicale à la naissance : l’hôpital Nord Franche-Comté condamné à indemniser un homme handicapé

L'hôpital Nord Franche-Comté (HNFC), implanté près de Belfort, a été condamné à verser près de 1,5 million d'euros à un jeune homme lourdement handicapé depuis une faute médicale survenue lors de sa naissance en 1998, a-t-on appris mardi 7 janvier 2025 auprès du tribunal administratif de Besançon.

À Besançon, deux associations alertent sur le danger des pratiques de stationnements en ville

En 2020, les associations ''Trottoirs libres !'' et ''Association vélo Besançon'' ont saisi la ville de Besançon pour dénoncer les arrêts et stationnements illégaux sur trottoirs et bandes cyclables, en violation du code de la route et de la loi handicap de 2005. Le 17 décembre 2024, la Cour d'appel du Tribunal administratif a rendu son jugement : pas de condamnation pour la ville de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -2.34
ciel dégagé
le 18/01 à 09h00
Vent
0.77 m/s
Pression
1030 hPa
Humidité
89 %