Le nourrisson, qui souffre d'une "éventration", est toujours dans un état "critique" et "son pronostic vital demeure engagé", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République, Lionel Pascal.
Dans un premier temps, l'état de santé de l'homme interpellé samedi après-midi après d'intenses recherches avait été jugé "compatible avec une garde à vue, sous réserve de l'avis d'un psychiatre", a expliqué M. Pascal. Mais le psychiatre qui l'a examiné ensuite l'a jugé au contraire "incompatible" avec la garde à vue et le suspect a fait "l'objet d'une admission en soins psychiatriques", a ajouté le magistrat.
"Aucune audition" de cet homme né en 1996 n'a été possible, a précisé M. Pascal à l'AFP. La "durée de l'hospitalisation" en psychiatrie est "à la discrétion du corps médical", a-t-il ajouté.
"Une tentative de sevrage à la consommation de produits stupéfiants"
Selon les premiers éléments de l'enquête, ce jeune homme "originaire du département de l'Oise" était hébergé dans la commune des Rousses, une station de ski à la frontière avec la Suisse, par le père et la mère du nourrisson "dont il est un parent éloigné", a expliqué le procureur dans son communiqué. "Cet hébergement pourrait être en lien avec une tentative de sevrage à la consommation de produits stupéfiants", les proches du suspect ayant "observé une dégradation de son état mental" les jours précédant l'agression, a encore indiqué M. Pascal.
La mère et son bébé avaient été héliportés samedi matin vers un hôpital à Genève. Très gravement touché, le bébé souffrait d'une "éventration" tandis que sa mère, âgée de 27 ans, présentait plusieurs plaies "sans risque vital évident", avait indiqué M. Pascal.
Le bébé en soins intensifs
"Le nourrisson est resté au bloc opératoire durant plusieurs heures" et "il est désormais pris en charge au service des soins intensifs", a précisé dimanche le procureur, selon lequel "les investigations se poursuivent".
(AFP)