"Paysans sans blé", "N'importons pas ce que l'on a interdit en France", était-il inscrit sur des panneaux accrochés à la calandre des tracteurs stationnés face au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, à la Maison de l'Europe et près de la préfecture.
En présence d'un important dispositif policier, des bennes chargées de vieux pneus, paille et lisier, ont déversé leur chargement devant la Maison de l'Europe, les agriculteurs promettant de faire de même devant les sièges de la Région et de l'Etat.
Un "accord honteux"
Réunis à l'appel des syndicats FDSEA (majoritaire) et JA (Jeunes agriculteurs), les paysans dénoncent "l'accord honteux" entre l'Union européenne et le Mercosur, "qui ouvre la porte à des importations qui ne respectent pas nos normes" mais aussi la censure du gouvernement Barnier qui "a mis en péril nos acquis", selon un communiqué commun.
"Ce sont nos avancées concrètes, travaillées depuis des mois qui sont totalement remises en question par le vote de censure de nos députés (...) L'agriculture française n'est pas une variable d'ajustement, il nous faut du concret maintenant", affirment les syndicats.
Lundi soir, la permanence de trois députés NFP et un RN de la région, qui ont voté la censure, a été emmurée par des manifestants, comme de nombreuses autres dans le reste du pays.
L'une des députées visées, l'écologiste Catherine Hervieu, a été touchée par un jet de peinture alors qu'elle discutait avec des agriculteurs qui muraient sa permanence. Elle a cependant décidé de ne pas porter plainte.
(Source AFP)