Environ 40.000 personnes sont concernées sur plus de 150 communes des bassins de vie de Dijon et de Genlis, à une vingtaine de kilomètres, selon l'Agence régionale de santé (ARS).
Un décès au mois de décembre
"Suite au foyer épidémique (fin 2016), il n'y a eu aucun cas pendant un an. On a vu réapparaître le méningocoque W en décembre 2017", a indiqué à l'AFP Olivier Obrecht, directeur général adjoint de l'ARS. Cinq nouveaux cas se sont ensuite déclarés en six mois dans le département, dont quatre dans la zone ciblée. L'un d'eux, un jeune homme de 23 ans, est décédé dès le mois de décembre.
Deux seulement étaient des étudiants et les autorités sanitaires ciblent désormais tous les jeunes "résidant, travaillant ou étudiant dans ces bassins de vie". "Ce n'est pas une nouvelle épidémie. Pour autant, comme c'est exactement la même souche à chaque fois, il a été décidé de lancer cette campagne", qui démarre le 1er octobre, a précisé M. Obrecht.
Après trois cas, dont deux mortels, survenus fin 2016, près de 14.000 personnes avaient été vaccinées début 2017 sur le campus de Dijon, dont plus de 10.000 étudiants, soit 41% de l'objectif.
"La souche était toujours présente"
"Visiblement, la souche était toujours présente et a continué à circuler de façon inapparente dans cette population de jeunes", dont la tranche d'âge est la plus concernée par la maladie, selon M. Obrecht.
"En France, cette campagne est une première en population générale contre le méningocoque W", souligne l'ARS dans un communiqué. Elle doit s'étendre jusqu'en mars mais "sa durée pourra être réajustée".
"des infections relativement rares"
Les infections invasives à méningocoque sont relativement rares en France, avec 546 cas notifiés en 2017 ayant causé 62 décès, selon des données de l'organisme Santé publique France, qui relève une augmentation de l'incidence du sérogroupe W depuis 2015.
L'ARS, qui table sur un budget de 500.000 à 900.000 euros en coûts directs, insiste sur "la gravité des infections dont cette souche est responsable (taux de mortalité de 32% en 2017 en France)" et "l'efficacité du vaccin".
Les étudiants vaccinés en 2017, protégés pour cinq ans, ne sont en revanche pas concernés.