Menacée d'excision dans son pays, une fillette de 5 ans et sa famille demandent l'asile en France

Publié le 20/04/2022 - 15:04
Mis à jour le 20/04/2022 - 16:03

Le collectif bisontin Solidarité Migrants Réfugiés (SolMiRé) a lancé un appel à l’aide au préfet du Doubs afin que Mariama, une petite fille âgée de 5 ans et sa famille, ne soit pas renvoyées au Sierra Leone, son pays d’origine où elle risque une mutilation sexuelle qui est couramment pratiquée.
 

D’abord passée par l’Allemagne, où leur demande d’asile a été rejetée, la famille de Mariama est venue se réfugier en France pour éviter une "pratique barbare couramment pratiquée en Sierra Leone sur les fillettes et les adolescentes", rapporte SolMiRé dans un communiqué du 19 avril. Pour le collectif, un "renvoi forcé vers l’Allemagne entraînerait, à court terme, une expulsion vers son pays d’origine", si la demande d’asile en France est rejetée.

Malgré une pétition, la préfecture refuse la demande d'asile

Après le lancement "d’une pétition signée par plus de 300 citoyen.nes bisontin.es", des membres de SolMiRé ont été reçus à la préfecture le 17 mars dernier, mais "à ce jour, aucune réponse n’a été apportée" le jour-même.

Le 15 avril dernier, le secrétaire général de la préfecture du Doubs a répondu par la négative à la demande d’asile de la famille car il "ne voit aucune raison sérieuse de douter de la capacité des autorités allemandes à examiner les risques allégués en cas de retour en Sierra Léone". Il explique par ailleurs que "L'Union Européenne a organisé la répartition des compétences en son sein pour identifier l'Etat chargé d'examiner une demande d'asile. Au cas particulier, il s'agit de l'Allemagne dont les autorités sont compétentes pour réexaminer une nouvelle demande d'asile. C'est pourquoi, avec l'accord des autorités allemandes, la famille a fait l'objet d'une décision de transfert vers l'Allemagne. La légalité de cette décision a été confirmé par le tribunal administratif de Besançon le 17 décembre 2021."

Un nouvel appel lancé au préfet

L’association SolMiRé ne peut "admettre que Mariama court le moindre risque d’être renvoyée avec ses parents dans son pays d’origine". Elle a ainsi décidé d’insister à nouveau auprès des autorités françaises, car "de nombreux textes et la jurisprudence montrent que notre pays est plus protecteur pour les enfants et adolescentes menacées de mutilations sexuelles, d’autant plus quand leur propre mère en a été victime elle-même". Une lettre ouverte a ainsi été envoyée au préfet le mardi 19 avril dans l’attente d’une réponse de sa part pour réévaluer la situation de Mariama et de sa famille.

Selon le collectif, si elle est renvoyée en Allemagne et qu’une nouvelle demande y est faite, elle "ne sera pas recevable par ces mêmes autorités, puisque la famille ne dispose d’aucun élément nouveau" dans le dossier d’asile.

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