Depuis plusieurs années déjà la situation du Quai Vauban était sous observation. Depuis 2005, des blocs de béton avaient été ajoutés au mur du quai menaçant de s’effondrer. En cause, la casse d’un ouvrage, sensé collecter l’eau pour la ramener au Doubs. Celle-ci s’écoulait alors dans le mur et avait depuis donné lieu à "un ventre développé" rappelle Jean-Luc Leguay directeur du département architecture et bâtiments.
En 2010, une analyse des quais avait alors été entreprise. Celle-ci avait, de par la configuration des lieux classés monument historique, nécessité un long temps d’étude. Une surveillance des façades a également été menée depuis deux ans afin d’évaluer les déplacements des structures en amont du chantier. Après un appel d’offre remporté alors par Pateu et Robert, en 2022, "les choses se sont accélérées" nous a rapporté son chef d’exploitation Olivier Comte.
85 clous de 6 m 50 implantés dans la façade
Le chantier a débuté en juin dernier. Les pierres ont été retirées unes à unes et numérotées pour, celles en bon état, être ensuite reposées à l’identique. Après une phase de consolidation, les blocs de béton mis en place depuis une dizaine d’années ont pu être retirés, tout comme la passerelle qui permettait de poursuivre son chemin le long du chemin de halage au bord du Doubs.
Actuellement, l’entreprise a recours à une technique routière utilisée habituellement pour consolider une falaise. À l’aide d’une foreuse, les ouvriers sont en train de disposer dans le mur "85 clous de 6 m 50 de long sur une longueur totale de 16 mètres de long". Ceux-ci, implantés en biais, ont pour objectif "d’aller cherche un sol plus favorable pour soutenir le mur" nous a expliqué Olivier Comte et ainsi évité l’effondrement du mur. Un parement qui fera office de "faux mur" viendra ensuite recouvrir cette étape qui sera elle-même dissimulée derrière le mur final composé des anciennes pierres et de nouvelles provenant d’une carrière de Bourgogne.
900.000€ de travaux
L’opération "engagée maintenant depuis un certain nombre d’années (…) représente un peu moins de 900.000€ d’investissement" a précisé Jean-Luc Leguay. La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) apporte sa contribution à hauteur de 40%, tout comme la Région (20%) ou encore le Département et Grand Besançon Métropole (10%).
En incluant une interruption hivernale, la fin des travaux est prévue pour mai 2024, ce qui devrait permettre aux coureurs du prochain Trail des Forts 2025, d’emprunter le cheminement normal le long du Doubs sans plus avoir à jouer des coudes sur l’ancienne passerelle métallique.
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