"Aux prochaines cantonales (en mars 2015), à la fois par le biais de l'abstention et du vote contre le système, vous allez avoir une drôle de découverte, ils vont se prendre une tannée comme jamais, ceux qui sont au pouvoir, tous les gens du système qui proposent l'austérité comme horizon", a prédit M. Mélenchon sur RMC et BFMTV.
Le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de 2012 s'en est pris à la "bande de dictateurs masqués de la Commission européenne" et plus particulièrement à Pierre Moscovici, le "prototype du traitre. Le voilà maintenant, après avoir bien serré le kiki à tous les Français, à la Commission européenne pour nous obliger soit-disant à des sacrifices supplémentaires".
Il a également brocardé François Hollande, le qualifiant de "retors et fourbe", ainsi que le "menteur" Manuel Valls et "le banquier Macron" dont la "propension à vouloir briser des tabous est une façon de se moquer du monde", le ministre de l'Economie appelant "tabous" des "acquis sociaux". Revenant sur sa stratégie ces dernières années, il a dit : "Pendant un temps, j'ai fait l'homme qui incarnait le bruit et la fureur. Je me disais : +mais ces gens-là sont sourds ou quoi? Ils n'entendent pas ce qui est en train de se passer?+ Je pense que les gens m'ont été reconnaissants. Je l'ai payé cher, on a dit +il est très excité, il est même agressif et tout ça+", a-t-il expliqué.
"Ce n'est pas croyable: vous ouvrez le moindre journal, vous mettez en route la moindre radio, vous regardez la moindre émission de télé, tout ce qui est dit est horrible sur ce pauvre pays: il n'est bon à rien, les gens sont
des flemmards, heureusement que nous avons cette Commission européenne et cette madame Merkel, qui travaille pour les retraités allemands, pour nous mettre au pas. Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Ce n'est pas vrai. Ce peuple a un immense potentiel et si vous vous débarrassez de ceux qui tiennent un discours insensé dans toute l'Europe, vous pourrez renouer avec le goût du bonheur".