Afin de soutenir Raphaël Glucksmann, candidat tête de liste pour le PS aux élections européennes, deux personnalités politiques se sont rendues à Besançon lundi. Il s’agit de Pierre Jouvet, secrétaire générale du PS, candidat n°3 sur la liste pour les élections européennes (menée par Raphaël Glucksmann) et président de Porte Drôme-Ardèche ainsi que d’Aurore Lalucq, co-présidente de Place publique, candidate n°4 sur la liste pour les élections européennes (menée par Raphaël Glucksmann) et députée européenne.
"Cette élection, qui se tiendra le 9 juin prochain, est un événement crucial pour l'avenir de l'Europe. Ce moment sera l'occasion pour nous de partager nos propositions pour une Europe plus forte et plus solidaire, face aux défis que nous rencontrons, notamment la guerre en Ukraine, les crises sociales, agricoles, sanitaires et écologiques", précisaient Place publique et le PS dans un communiqué commun.
Une vision que partage Stéphane Ravacley, ex-boulanger bisontin connu pour s’être battu afin de garder son apprenti en 2022 puis s’être impliqué dans le cadre de l’aide humanitaire apportée à l’Ukraine. Il a été nommé en mars 2023, secrétaire national du parti socialiste. Il est aujourd’hui, 27e sur la liste menée par R. Glucksmann : "Je travaille pour que l’on ait plus de bienveillance en Europe et une certaine qualité de vie que l’on a peut-être plus maintenant. Et cela, afin de battre une extrême droite qui est déjà en place (…) Une autre politique européenne est possible", indique Stéphane Ravacley.
"Réveiller l’Europe"
Pour Pierre Jouvet, secrétaire générale du PS, l’Europe est à "un moment où elle doit se réveiller" : "C’est arrêter la naïveté néo-libérale dans laquelle on vit depuis 30 ans, c’est être capable de retrouver sa souveraineté dans des secteurs-clés comme ceux de l’industrie, c’est se dire que demain, nous ferons de la "préférence d’achat européen" une réalité et une norme", explique Pierre Jouvet.
Un point essentiel pour Aurore Lalucq, eurodéputée, est celui du "rapatriement de la production" en Europe : "Nous sommes sur une histoire particulière ici à Besançon, avec la question de l’horlogerie, celle de la question militaire et celle des mouvements sociaux (NDLR : LIP). L'Union européenne ne peut plus se comporter comme un gentil marché unique qui regarde les entreprises partir en Chine et aux Etats-Unis (…) À travers cette liste, nous avons la volonté d’être cohérents sur les questions géopolitiques, démocratiques, sociales, économiques et environnementales", explique l’eurodéputée qui insiste sur le fait qu’il faut "privilégier la commande publique" pour pouvoir à nouveau "avoir des carnets de commande" : "Il faut rapatrier une partie de la production. La crise du Covid et l’invasion de l’Ukraine ont montré à quel point l'Union européenne était fragile".
Faire barrage au Rassemblement national
"Nous sommes les seuls à pouvoir faire barrage à l’extrême droite", indique Pierre Jouvet lors de la conférence de presse donnée ce lundi avant de poursuivre : "Depuis plusieurs jours, je sillonne cette région et je vois les ravages de l’extrême droite. Elle n’est pas venue de rien. Elle est venue de la désindustrialisation, du rejet de la politique par un certain nombre de nos concitoyens, des inquiétudes pour leur avenir…", précise le candidat qui demande aux électeurs de ne "pas céder aux sirènes populistes de l’extrême droite": "Jordan Bardella était hier en Isère. Il refuse tous les débats, fait des selfies… Mais on ne fait pas tourner un continent avec des selfies", a tenu à préciser Pierre Jouvet. Un constat soutenu par Aurore Lalucq, mais également la présidente de Région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, dans une vidéo diffusée lors du meeting lundi soir salle Proudhon à Besançon : "Cette extrême droite, dont le visage nauséabond et haineux, ressort très facilement. Cela a été le cas au conseil régional (NDLR : en référence aux pancartes anti-migrants brandis par les élus RN)", a-t-elle indiqué.
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