Mardi, des salariés de MBF ont alors manifesté leur colère à l'annonce de la liquidation en renversant un véhicule sur une voie de tramway avant d'y mettre le feu, rapidement éteint par les pompiers, selon la police.
En "faisant la sourde oreille", l'Etat se rend "complice de la fermeture des fonderies" en France, a renchéri M. Vadala, représentant la CFDT. La présidente sortante (PS) de la région Bourgogne-Franche-Comté
Marie-Guite Dufay, candidate à sa réélection, a dénoncé pour sa part une "catastrophe industrielle pour tout le bassin de Saint-Claude" dans un communiqué. "La Région a poussé les feux comme jamais elle ne l’a fait, allant jusqu’à se désolidariser de Bercy et accorder 1,8 ME d’aide à l’investissement matériel au seul repreneur, ainsi qu’une entrée au capital de la nouvelle structure pour garantir sa pérennité."
"C'est une décision tragique pour les salariés et leurs familles et c'est une décision que l'on regrette. On regrette d'autant plus que les services de l'Etat sont mobilisés sur ce dossier depuis plusieurs mois pour la recherche de repreneurs", a indiqué le ministère chargé de l'Industrie.
"La mission de l'Etat sur ce dossier ne s'arrête pas avec le prononcé de la liquidation de l'entreprise", ajoute-t-on à Bercy, évoquant la mise en place d'un accompagnement du territoire de Saint-Claude et des salariés. Vendredi, le gouvernement avait signé, avec l'industrie automobile, la création d'un "fonds d'accompagnement et de reconversion des salariés de la filière automobile".
Doté de 50 millions d'euros financés en partie par Renault et PSA-Stellantis, il est destiné principalement à la reconversion des employés de sous-traitants en redressement ou en liquidation judiciaire. "La fonderie MBF rentre totalement dans le dispositif" et les salariés pourront en bénéficier, précise-t-on au ministère du Travail.