Selon Martial Bourquin, les conditions d’octroi d’aides du fonds de solidarité "semblent méconnaître les particularités du métier puisque seules les recettes moyennes sur une année ont un sens, les recettes mensuelles sont aléatoires par nature. Les droits d’auteur sont pour la plupart globalisés et versés en fin d'année par les éditeurs, les producteurs et les organismes de gestion collective", explique-t-il.
En complément de fonds de solidarité que le sénateur qualifie de "peu adapté", il relève un problème concernant l'attribution des aides complémentaires : "Vous avez annoncé des aides complémentaires et subsidiaires en soutenant les secteurs de diffusion et non les artistes auteurs eux-mêmes".
Un fonds d'urgence demandé pour les artistes auteurs
"Le système d’aides mis en place s’annonce comme un véritable parcours du combattant pour ces artistes", indique le sénateur qui demande au ministre "un fonds d’urgence uniquement destiné aux artistes auteurs qui sera placé sous l’égide de l’Etat avec un guichet unique".
Et pour les festivals ?
La question sur la tenue des festivals est également posé par le sénateur qui partage la demande du Prodiss (Syndicat national des producteurs, diffuseurs et salles de spectacle musical et de variété) de prendre des arrêtés nationaux ou préfectoraux quand il est nécessaire de procéder à des annulations .
"Monsieur le Ministre, je vous demande de bien vouloir édicter des règles claires relatives aux annulations pour limiter au maximum les pertes financières, notamment pour les petits festivals. Vous devez imposer la possibilité de négocier avec les artistes pour qu’ils s’engagent à reporter leur prestation. Vous devez ouvrir des droits pour les festivals", conclut-il.