La ministre a réuni ce lundi les services de l'Etat et les acteurs lors d'une cellule de lutte contre l'islamisme et le repli communautaire pour organiser une coordination de l'action de son ministère contre le séparatisme. Elle expliqué sur son compte Twitter que depuis 3 ans, le ministère de l'Intérieur "agit fermement contre l'islamisme radical sur le terrain" avec notamment "24.000 structures contrôlées par les CLIR, 672 fermetures de structures qui propagent la haine et 45 millions d'euros redressés."
L'objectif est de "luter contre l'idéologie islamiste partout sur le territoire" souligne-t-elle et indique que 23 associations séparatistes ont été dissoutes depuis 2017 soit "deux fois plus que sous les deux précédents quinquennats". 21 mosquées radicales ont également été fermées.
Je réunis à #Dijon les services de l'Etat & les acteurs de terrain lors d'une cellule de lutte contre l'islamisme et le repli communautaire (CLIR) pour organiser la coordination de notre action contre le séparatisme. pic.twitter.com/aNSE7nJ4JL
— ?? MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) December 13, 2021
@MarleneSchiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté, est à Dijon pour présider la cellule départementale de lutte contre l'islamisme et le repli communautaire (CLIR) pic.twitter.com/JCfOhMYLic
— Préfet Bourgogne-Franche-Comté, Préfet Côte-d'Or (@Prefet21_BFC) December 13, 2021
La CLIR, c'est quoi ?
Créées par la circulaire du 27 novembre 2019, les Cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) prennent appui sur l’expérience positive acquise dans le cadre des plans de lutte contre la radicalisation lancée sur 15 quartiers en février 2018 (PLR-Q). La doctrine des CLIR a, quant à elle, était publiée dans une deuxième note du ministre de l’intérieur en date du 13 janvier 2020. Le SG-CIPDR (Secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation) est chargé d’appuyer les préfets dans la relève de ce défi et de faire remonter les actions et résultats de ces actions.
Ces CLIR mobilisent l’ensemble des services départementaux, sous la présidence du préfet et en articulation étroite avec le procureur de la République ; elles associent également, selon les thématiques identifiées, des partenaires extérieurs (élus, bailleurs sociaux, opérateurs de transports, etc.). Les CLIR se coordonnent également en permanence avec les Groupes d’Évaluation Départementaux (GED) et les Cellules de Prévention de la Radicalisation et pour l’Accompagnement des Familles (CPRAF) et s’appuient régulièrement sur les Comités Opérationnels Départementaux Antifraudes (CODAF) ou les Groupes d’Intervention Régionaux (GIR).
Ses missions
Les missions des cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire sont :
- L’établissement d’un diagnostic de l’état de l’islamisme et du repli communautaire dans le département. Une cartographie partagée est élaborée, permettant une approche croisée et une vision transversale élargie.
- La centralisation et le partage des informations confidentielles sur les phénomènes d’islamisme et de repli communautaire. Ces informations proviennent tant des administrations de l’État présentes sur le terrain, que des élus ou autres acteurs locaux.
- L’engagement de contrôles sur la base des informations recueillies, sous l’autorité de la justice et dans le cadre des pouvoirs de police générale ou spéciale de police administrative.
- Le suivi des infractions constatées.
- La définition et la proposition d’une stratégie d’accompagnement ou d’offres alternatives, pour permettre un retour des valeurs et principes républicains, en lien avec les élus, les collectivités locales et les structures associatives partenaires.