Les « sapeurs d’Afrique » ont souhaité renouer les liens entre l’Arme du Génie, dont les prémisses ont été esquissées par Vauban, nommé maréchal par le Roi-Soleil en 1703, et une famille qui lui a donné certaines traditions encore en vigueur : parements de velours noir, couleurs rouge et noire des fanions, emblème que sont le casque et la cuirasse…
Sous un froid mordant, mais au soleil, la princesse et son mari, arborant tous deux au revers l’insigne du 19, ont ainsi découvert, à travers une série de démonstrations très animées, les capacités du régiment : franchissement offensif, ouverture d’itinéraire, secourisme au combat, techniques de combat rapproché… Puis ils ont eu l’occasion d’approcher les matériels et de s’essayer notamment au poste de chef de char de déminage.
Cette visite était également l’occasion pour le couple de découvrir la Citadelle de Besançon et la cathédrale, puis naturellement le Haras national, dont la princesse, cavalière habituée aux concours de niveau international, a particulièrement apprécié la présentation et la découverte des chevaux de race comtoise.
Très touchée par la demande du régiment, la duchesse d’Anjou a conquis le cœur des sapeurs par sa simplicité et sa bonne humeur. Alors que plus de 150 d’entre eux seront déployés prochainement au Sahel, que d’autres investiront pour quelques temps Djibouti et que certains enfin sont déjà présents depuis plusieurs mois de la Côte d’Ivoire à la République de Centrafrique, elle a indiqué sa ferme volonté de rester en liaison avec les sections en opération.
Le 19e RG entre en effet dans une phase de projection très intense. Régiment aux effectifs les plus nombreux au sein de l’armée de Terre, il dispose de l’ensemble du spectre capacitaire du Génie et se trouve à ce titre particulièrement sollicité. Directement aux ordres du général commandant la 1ère Division, il fournit un appui spécialisé dans les domaines du combat – contre-minage, franchissement… – et du déploiement – réalisation de routes, plateformes, abris… C’est à ce titre que des spécialistes de toutes ces composantes se retrouveront donc bientôt sur le continent qui a vu naître leur unité en 1876, sous le regard attentif et bienveillant de leur marraine.
Capitaine Paul-Marie