Marie-Guite Dufay va rencontrer le ministre du Travail vendredi 18 novembre

La présidente de Région Marie-Guite Dufay accueillera, vendredi 18 novembre, le ministre du Travail Olivier Dussopt, ainsi que les hauts-commissaires à l’Emploi (Thibaut Guilluy) et aux Compétences (Carine Seiler). Cette visite sera l’occasion pour la présidente de "revenir sur les acquis du Pacte régional d’investissement dans les compétences" et "d’alerter l’État sur la mise en place de France Travail".

Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté © Alexane Alfaro

"Les premières annonces concernant la création de France Travail ne rassurent pas sur les modalités de financement et la gouvernance de la formation des demandeurs d’emploi. Cette réforme ne doit en aucun cas remettre en cause nos acquis concernant l’accompagnement des personnes très éloignées de l’emploi. L’annonce par le ministre du Travail de la refonte du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), assortie de la disparition du Haut-commissariat, laissent présager de la suppression à venir du volet régional du dispositif, qui a pourtant permis des avancées remarquables. En effet, depuis 2018 et jusqu’en 2023, 780 millions d’euros d’investissements, soit 362 millions d’euros pour l’État et 416 millions d’euros pour la Région, ont été investis pour sa mise en place", précise Marie-Guite Dufay.

En chiffres :

En Bourgogne-Franche-Comté, cette mobilisation conjointe a permis :

Ces résultats chiffrés traduisent une approche qualitative orientée vers :

La présidente de Région présentera au ministre ses inquiétudes

"Ces résultats ont fait l’objet d’une évaluation approfondie. Mais ce sont des acquis fragiles, qui dépendent d’investissements publics que la Région, seule, ne pourra supporter pour maintenir à la fois le niveau de formation et d’innovation. Ils dépendent également de notre capacité à maintenir un travail partenarial de qualité, que tout big-bang institutionnel fragiliserait.

Enfin, il est plus que nécessaire de prendre en compte le besoin d’accompagner les personnes en grande difficulté pour lesquelles la formation n’est pas une baguette magique. Elles auront besoin d’accompagnement, d’une offre de formations qui prépare l’accès à la qualification ou à l’emploi (comme le Dispositif Amont de la Qualification), de temps d’adaptation à l’entreprise, et d’aller vers la qualification pour sécuriser leur parcours. Penser le travail sans insister sur les compétences, la qualification et la certification, aurait des effets contre-productifs tant pour lutter contre la précarité financière et sociale, que pour répondre aux problématiques de recrutement des entreprises", conclut Marie-Guite Dufay.

La présidente de Région présentera au ministre ces résultats et ses inquiétudes sur les réformes à venir lors du déplacement du 18 novembre.

(Communiqué)

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