La France compte désormais quatre médailles, toutes apportées par l'équipe féminine : celles de Pinot et Gahié s'ajoutent à l'or récolté par Priscilla Gneto et au bronze glané par Hélène Receveaux en -57 kg la veille.
Au-delà de la médaille, Pinot (23 ans), qui dispute ses premiers Championnats d'Europe seniors, peut se satisfaire de la manière avec laquelle elle l'a obtenue. Opposée en finale à la patronne de la catégorie, la Slovène Tina Trstenjak, championne olympique, du monde et d'Europe en titre, la Française ne s'est pas laissée impressionner : elle lui a tenu tête pendant près de 8 min 30 sec, soit les quatre minutes réglementaires de combat ajoutées à presque 4 min 30 sec dans le "golden score", pour ne s'incliner qu'aux pénalités.
"Je suis déçue d'être passée si près de la médaille d'or. Mais c'est un combat qui me marque, je vais en tirer du positif, m'en servir pour être plus forte à l'avenir"
A quatre mois des Championnats du monde à la fin de l'été (28 août-3 septembre) à Budapest, sans conteste un combat référence pour Pinot, venue au judo après avoir vu David Douillet remporter l'or olympique un jour de septembre 2000, alors qu'elle avait six ans. "C'était un match assez acharné. Je la sentais plus fatiguée que moi à la fin du temps réglementaire. Je sentais qu'il y avait moyen dans le +golden score+", a déclaré la Franc-Comtoise.
Comme Pinot, la jeune Marie-Eve Gahié (-70 kg) est montée, à 20 ans, sur son premier podium international vendredi. "C'est un grand pas dans le monde des seniors, un début", a estimé auprès celle qui était sacrée il y a sept mois seulement championne d'Europe juniors. Surprise en demi-finale - "une grosse déception" - la benjamine de l'équipe de France s'est félicitée d'avoir su "rebondir rapidement". De quoi la consoler en partie : "finalement, je termine sur une victoire et j'ai une médaille", a-t-elle relativisé.