Frédéric Vuillaume avait reçu la semaine dernière un courrier du Préfet du Doubs stipulant que le droit de manifester était encadré par le principe de la déclaration préalable : "J’ai reçu une lettre du préfet qui me considère comme le meneur. J’ai totalement démenti. Il n’y a aucun leader, aucun chef. J’ai toujours manifesté et je continuerai toujours”, expliquait-il au mégaphone samedi dernier Place de la Révolution devant les manifestants.
Selon l'intersyndicale, cette lettre est "un courrier d'intimidation" et de "menaces de poursuites" à l'encontre de Frédéric Vuillaume : "En désignant la personne de M. Vuillaume comme "leader" du mouvement des Gilets jaunes, vous l'accusez de ne pas se plier à la loi en matière de déclaration, et donc d'organisation des manifestations, tout comme d'inciter les manifestants à se heurter à la police", accuse l'intersyndicale qui précise qu'elle restera "vigilante à ce qu'aucune poursuite ne soit exercée contre lui".
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La femme de Frédéric Vuillaume était convoquée au commissariat pour "participation à un attroupement malgré les sommations" et "complicité dans les violences" à l'encontre des forces de l'ordre. Un autre homme, lui aussi en garde-à-vue, est lui convoqué pour jets de projectiles.