Manifestation des étudiants de la filière Staps à Besançon 

#StapsOubliés •

150 étudiants en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) se sont mobilisés ce mercredi après-midi à l’appel d’un mouvement national pour dénoncer les mauvaises conditions d’accueil et le manque de moyen préjudiciables selon à la filière et à leur avenir…

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"Des locaux dégradés. Des enseignants en sous-effectifs, des conditions d'études déplorables... " Les étudiants de l'U-Sports de Franche-Comté ont décidé de se joindre au mouvement national pour manifester comme dans 11 autres villes contre les conditions dans lesquelles ils étudient. "Le nombre d’étudiants a doublé en 10 ans, aucun financement ou infrastructure n’a suivi" estiment-ils.

A Besançon, environ 150 manifestants, de nombreux étudiants et quelques professeurs, sont partis de l'UFR Staps sur le Campus de la Bouloie pour rejoindre le rectorat au centre-ville où il ont symboliquement enflammé le cercueil de leur filière. Une délégation a été reçue par le recteur.

"On manifeste pour une revalorisation de notre filière Staps, laissée à l'abandon par l'État . Nous n'avons plus d'infrastructures, on a très peu de profs, on est obligé de faire cours dans des salles de 20 alors que nous sommes plus de 30. En L1, il y a un amphi de 120 places pour 600 étudiants. Certains sont obligés d'aller à la fac de droit ou de médecine le samedi matin ! " déplore Étienne.

Chiffres à l'appui, les étudiants dénoncent aussi le manque de moyens : un professeur pour 27 étudiants contre 17,5 en moyenne nationale.

Si l'université de Franche-Comté est consciente de la problématique et a bien débloqué des fonds, la situation reste toujours tendue dans la filière.

"Le souci c'est que certains étudiants sont en train de décrocher..."

"Nous ne sommes toujours pas entendus alors que cela fait plus d'un an que les bureaux des étudiants de Staps se battent et ont alerté le gouvernement.  Cela fait des années que ça dure. Nous avons peur pour l'issue pour notre filière..."  s'agace Léa.

Capucine craint que ses mauvaises conditions d'études nuisent à la valeur de son diplôme et in fine à son avenir. "Cela peut avoir un impact sur le fait de trouver un Master. On est pris en fonction de nos capacités, mais si la formation est médiocre, c'est simple, on ne pourra pas aller en Master..."

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