Communiqué de la députée :
"La cérémonie des vœux que j’organisais ce samedi matin à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon a dû être annulée suite au blocage de l’établissement par une dizaine d’étudiants, rejoints plus tard par une cinquantaine d’autres manifestants venus exprimer leur contestation vis-à-vis de la réforme des retraites, des « violences policières » ou encore d’un supposé désintérêt des politiques culturelles.
Je suis allée à leur rencontre et j’ai constaté que le dialogue était difficile dans un premier temps. Par la suite, j’ai pu échanger avec un certain nombre d’entre eux malgré un contexte tendu.
Que des personnes ne soient pas d’accord avec la politique qui est menée par notre majorité, je l’entends et je le respecte. Cette réforme des retraites est en discussion depuis de longs mois avec les partenaires sociaux ; les négociations se poursuivent et des compromis ont pu être trouvés et ce, avant même que le projet de loi ne soit débattu au Parlement. Le passage à un système à points n’est d’ailleurs pas une surprise, mais un engagement du candidat Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. Aujourd’hui certains nous demandent de trahir les engagements pris devant les Français.
Concernant les violences commises par certains agents des forces de l’ordre, ma position est claire et je l’ai réitérée : les images que nous avons vu tourner en boucle ces dernières semaines sont inacceptables et inacceptées. Le Ministre de l’Intérieur et le Premier Ministre ont d’ailleurs rappelé que si un usage disproportionné de la force était avéré, il devait y avoir enquête et sanction. Il n’y a aucune complaisance, encore moins de violences sciemment organisées par l’Etat.
Des comportements individuels ne doivent pas venir entacher le professionnalisme et l’engagement de tous ceux qui accomplissent avec courage leur mission au quotidien.
J’aurais pu organiser ces vœux dans une multitude d’endroits ; le choix de ce lieu n’était pas un hasard puisqu’il me permettait de mettre en lumière une école d’excellence destinée à l’enseignement, à la recherche et à la création.
Cette réunion publique n’était ni un rassemblement partisan, ni un meeting politique ; l’ensemble des habitants de la circonscription y était d’ailleurs convié. Que certains s’arc-boutent sur des postures militantes pour m’empêcher de présenter le bilan du mandat pour lequel j’ai été élue me désole. Je suis navrée que les personnes ayant fait la démarche de venir à cette réunion publique, quelles que soient leurs opinions, se soient retrouvés au cœur de cette situation.
Je suis profondément attachée au droit de grève, au droit de manifester et à la liberté d’expression qui font partie des clés de voûte essentielles d’une démocratie. Les intimidations n’y ont en revanche pas leur place. Fidèle à mes valeurs, J’ai toujours prôné le dialogue et je le répète, la porte de ma permanence est toujours ouverte. Avant les actions de force, privilégions les discussions constructives".
Communiqué de Fannette Charvier