"Un temps frais et humide, des champs bien verts pourraient laisser penser que le Doubs connaît un été favorable par rapport à la sécheresse. La situation est pourtant plus contrasté", alerte la préfecture du Doubs. Selon l'organisme, l’hiver s'avère déficitaire (-30 %) et s'insère entre un automne 2022 et un printemps 2023 tous les deux autour de la normale. L’été a débuté avec un déficit de 20 à 25 % en juin et juillet. "En juillet, les cumuls de précipitations sont assez inégaux en raison de la nature même des précipitations, souvent instables et orageuses et donc très hétérogènes spatialement", ajoute la préfecture.
Les nappes phréatiques en dessous de la moyenne
Des excédents de pluie s'observent au nord du département, vers la vallée de l'Ognon (entre 20 et 35 %) mais les bilans se montrent déficitaires plus au sud, en direction du relief avec des déficits dépassant localement 50 % sur le Haut-Doubs. À l'échelle du département le cumul moyen atteint 72 mm, soit un déficit de 20 % par rapport à la normale. "Sur les 12 derniers mois, le niveau d'humidité des sols est extrêmement sec sur un tiers nord-ouest du département, et très sec partout ailleurs" précise-t-elle. Autre constat, sur les trois derniers mois, le niveau d'humidité des sols reste autour de la normale sur la majeure partie du département.
Un manque de précipitations qui impacte les nappes phréatiques. "Les débits des cours d'eau sont particulièrement faibles sur une large partie du département". Résultat : le Doubs est à sec à Maisons du Bois, et plutôt bas en aval, les nappes sont en dessous de la moyenne.
"Cette situation dégrade l'état des rivières : nombreuses algues, fonds colmatés", s'inquiète la préfecture. L'une des raisons pour laquelle, le préfet du Doubs invite les citoyens à "strictement respecter" les restrictions actuelles de consommation de niveau 1.