Publiée de la page 30 à 34 du BVV, l’interview de la maire de Besançon sur la loi immigration est selon le groupe Ensemble bisontins mené par Laurent Croizier, “une nouvelle ligne rouge morale et éthique qui a été franchie”. Il souhaite rappeler qu’un magazine municipal n’est pas “ l'organe de propagande d'un maire" et ajoute que "Nous devons le préserver de toutes instrumentalisations politiciennes afin qu’il demeure le magazine de tous les Bisontins”.
Le groupe dénonce également “un manque de transparence et d’éthique” de la part de Anne Vignot et de sa majorité, et exige “le remboursement de l’intégralité de l’argent public utilisé à des fins de propagande politique personnelle par madame la maire”.
Du côté du groupe Besançon maintenant, qui demande également le remboursement aux Bisontins, Ludovic Fagaut a envoyé un courrier à la maire le 13 février pour exprimer une situation "inacceptable". Selon l'élu et son groupe, "la présence dans le BVV d’une interview sur six pages de Madame Vignot sur la récente loi dite « immigration », est scandaleuse." Et d'ajouter : "Cela n’a pas sa place dans le bulletin d’information municipal. Une collectivité ne peut communiquer que sur les affaires relevant de sa compétence."
“L’argent public n’a pas à financer l'instrumentalisation idéologique d’un texte de loi ”
Comme tiennent à le souligner les élus démocrates, cette discussion autour de la loi immigration ne relève pas des compétences de la ville, "elle appartient au débat national".
Besançon maintenant et Ensemble bisontins affirment leur volonté de saisir le tribunal administratif dans le but “de mettre fin à la dérive autocratique et idéologique de madame Vignot” qu’ils jugent “de plus en plus inquiétante”.
Le président du Mouvement Franche-Comté Jean-Philippe Allenbach s’est à son tour offusqué de l’utilisation du magazine par la maire de Besançon pour "sa petite propagande politique personnelle" et suggère de "rebaptiser au plus vite le magazine Besançon Votre Ville (BVV) en Besançon Ma Ville (BMV)".