Du 4 mai au 23 septembre 2024, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon propose une nouvelle grande exposition dédiée à la peinture germanique de la Renaissance à travers 71 oeuvres issues de collections publiques françaises.
Fruit du programme de recherche mené en partenariat avec l’Institut National d’Histoire de l’Art dans le cadre du Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1300-1550), l’exposition fait partie d’un triptyque présentant le résultat de ces travaux au grand public. Made in Germany (Besançon, 1500-1550) est le dernier volet des deux autres expositions consacrées aux peintures germaniques du Rhin supérieur (XIV-XVIe siècle) pour le musée Unterlinden de Colmar et à celles du saint empire romain germanique (XV-XVIe siècle) au musée des beaux-arts de Dijon.
C’est pourquoi François Rebsamen a fait le voyage jusqu’à Besançon pour inaugurer l’exposition, tout comme l’a fait Anne Vignot à Dijon la veille. Malgré de possibles tensions et pics lancés de temps à autre entre la Franche-Comté et la Bourgogne, Besançon et Dijon, depuis la fusion des régions, les mots des deux maires et de la présidente de Région étaient particulièrement amicaux. Comme l’a déclaré François Rebsamen, la culture est ”un formidable vecteur de compréhension, de rassemblement et d’unité”.
Première à prendre la parole, Anne Vignot a souligné, comme l’ensemble des intervenants, dont Aymée Rogé, direction régionale des affaires culturelles Bourgogne Franche-Comté, Éric de Chassey, directeur de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) ou encore Laurence Madeline, directrice du musée des beaux-arts de Besançon, le ”travail exceptionnel” réalisé pendant deux ans par le comité scientifique composé d’universitaires et de conservateurs de musées français, allemands, suisses et autrichiens.
La maire de Besançon a par ailleurs conclu sur ”cette histoire qui continue de s’écrire ensemble en Bourgogne Franche-Comté dans la coopération et les échanges”.
Le maire de Dijon a ensuite pris la parole pour vanter les bienfaits de la culture dans notre société et son importance pour ”élever l’esprit, l’âme, développer un esprit critique et élargi notre vision du monde” , mais aussi en tant qu’espace ”pour le débat, pour la confrontation des idées démocratiques et élever la critique sociale.” En concluant, lui aussi sur quelques mots sur la région : ”ce déplacement est l’occasion de souligner que nos villes savent travailler main dans la main, il était primordial pour moi d’être présent” dans le cadre d’une ”véritable amitié” entre Dijon et Besançon.
Troisième à prendre la parole, Marie-Guite Dufay. La présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté était comme la figure maternelle pour Besançon et Dijon, deux villes devenues soeurs par la force des choses et qui doivent coopérer harmonieusement : ”Le musée de Besançon, comme celui de Dijon, sont incontestablement des outils majeurs pour offrir la découverte des plus belles oeuvres à nos concitoyens, mais aussi pour attirer des touristes au-delà de notre région (…) C’est donc un vrai plaisir de les voir associés dans ce projet commun.”
Oui, il semblerait que la culture rassemble.