Le chef de l'Etat avait pris l'habitude de passer une journée entière - 12 heures l'an dernier - au plus grand salon de France à la rencontre des acteurs des différentes filières de l'agriculture et de l'alimentation. "Cette année, le salon c'est chez nous", a souri Alexandre Estivalet, l'un des quatre gérants de la ferme d'Etaules, un village à une quinzaine de kilomètres au nord de Dijon, en accueillant le président, accompagné du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.
Une production céréalière pour le bétail et la vente locale, des brebis, des porcs, des chevaux, un travail en circuits courts : la Ferme d’Étaules en Côte-d’Or est un exemple formidable de ce que nos agriculteurs sont capables d'accomplir ! Fierté française. pic.twitter.com/P9WbqWlhZR
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 23, 2021
#ÊtreDéputé
? Avec @EmmanuelMacron et @J_Denormandie à #Étaules, village de Côte-d'Or pour valoriser une meilleure répartition entre les différents maillons de la chaîne agro-alimentaire.
? Agir dans la continuité du travail entrepris avec les États généraux de l'#alimentation. pic.twitter.com/Uc9NSYm8nZ— Didier Paris (@_DidierParis) February 23, 2021
? Emmanuel #Macron, accompagné du Ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, ce mardi à Etaules (21) sur une exploitation familiale spécialisée dans la culture et l’élevage.
??? Le Président #MSA #Bourgogne Dominique Bossong, invité à la rencontre à la préfecture. pic.twitter.com/9pmO6kFwEi
— MSA Bourgogne (@msa_bourgogne) February 23, 2021
Rencontres et débat
Après une visite de cette ferme familiale en polyculture-élevages (oléagineux, légumes, porcs, ovins, chevaux...), qui travaille notamment en circuits courts, Emmanuel Macron devait s'entretenir avec une douzaine d'agriculteurs, transformateurs et distributeurs "engagés pour une meilleure répartition de la valeur entre les différents maillons de la chaîne agro-alimentaire", selon la présidence. Ce débat est animé par Serge Papin, l'ancien patron de Système U missionné par le ministère de l'Agriculture pour travailler sur "la répartition de la valeur" dans ce secteur.
Cette discussion se tient à quelques jours de la fin, le 1er mars, des négociations commerciales annuelles qui déterminent les prix des produits vendus en supermarché (hors marques de distributeur) et la rémunération de tous les maillons de la chaîne alimentaire.
"La situation des agriculteurs est difficile. C'est très compliqué de joindre les deux bouts", a témoigné Alexandre Estivalet, 33 ans, "même si (notre) ferme marche bien en s'étant diversifiée". "On travaille plus de 60 heures par semaine, avec peu de vie de famille, mais si, à la fin, on n'a pas de salaire, ce n'est pas possible". Il a expliqué qu'il dirait à Emmanuel Macron que les agriculteurs étaient "prêts à faire beaucoup d'efforts pour la transition écologique" si l'Etat "les soutenait et n'ajoutait pas des règles encore plus contraignantes".
Cette visite se déroule sur fond de polémique autour de la décision de la mairie écologiste de Lyon de fournir des menus uniques sans viande dans les cantines, qualifiée de "honte" par Julien Denormandie mardi sur RTL.
(AFP)