"Sur certains sujets, à certains moments, que les citoyens puissent s'exprimer plus directement, c'est un besoin de notre société. Mais il faut qu'on trouve le bon mécanisme", a déclaré le chef de l'État, interrogé notamment sur le référendum d'initiative citoyenne (RIC), une des revendications des Gilets Jaunes.
"Je ne crois pas que le référendum règle tout. Je ne crois pas au référendum tous les matins sur tous les sujets", a souligné M. Macron. "Quand les sujets sont difficiles, c'est très dur de les régler par référendums, et parfois ça nous déchire. Regardez ce qui se passe en
Grande-Bretagne", a-t-il lancé dans une allusion au Brexit. "C'est parfois la porte ouverte à toutes les démagogies et toutes les simplifications", a-t-il encore averti.
Concernant le RIC, "il faut qu'on trouve les règles. A partir de quand on l'organise ? Quelles sont les limites qu'on se fixe ?", s'est-il interrogé, se disant "prêt à avancer sur ce point". Il a également évoqué le "référendum d'initiative partagée, que l'on n'a jamais su faire fonctionner" et dont le seuil de déclenchement "est trop élevé", notamment en raison du quota de parlementaires nécessaire.
Le chef de l'État a à cette occasion rappelé sont attachement à "la démocratie représentative". Mais "il faut qu'elle soit mieux expliquée, plus
transparente", a-t-il ajouté. "Il faut aussi réussir à avoir une démocratie plus délibérative. Sur beaucoup de sujets la réponse n'est pas oui ou non. Elle va être de construire un chemin ensemble", a encore plaidé M. Macron.
(Source AFP)