"La préparation de rentrée au lycée Jules Haag était basée sur deux classes de Première STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) à effectif complet. Durant l’été, des inscriptions supplémentaires ont amené à dépasser cet effectif complet de 4 élèves. En raison des plafonnements d’effectifs dans les classes, cela occasionne l’ouverture d’une demi-classe de Première STI2D (c’est-à-dire la création d’une classe plafonnée à 18 au lieu de 35 mais qui ne bénéficie pas de cours dédoublés).
Le rectorat a acté la création de cette demi-classe, qui apparaît officiellement dans les listes, mais il n’a pas financé la totalité de ses cours, ce qui rend son existence totalement fictive. Les élèves sont inscrits virtuellement dans une même classe mais seront dans la réalité de leur emploi du temps ballotés de cours en cours :
- Ils bénéficient d’un enseignement autonome seulement en Histoire-Géographie
- Ils sont regroupés en mathématiques et en spécialités avec d’autres Premières STI2D
- Ils sont regroupés en Lettres et EPS avec les Première STL (sciences et technologies de laboratoire), filière aux débouchés différents mais où par « chance » l’effectif n’est qu’à 27...
Des "stratégies" pour "caser" ces élèves et "éviter de leur créer une classe"
Sous prétexte qu’ils sont "peu nombreux", toutes les stratégies possibles ont été utilisées pour "caser" ces élèves et éviter de leur créer une classe (ce qui aurait déchargé au passage les autres Premières STI2D), au détriment évident de la qualité de l’enseignement tant pour ces élèves supplémentaires que pour les groupes qui les accueilleront.
Les personnels du lycée avaient mené une grève massive en février pour dénoncer la baisse des moyens et des conditions de rentrée déjà dégradées. L’IA-DASEN du Doubs avait alors expliqué à la presse qu’il est "normal de perdre des heures si on perd des élèves" : force est de constater que cette logique ne fonctionne que dans un sens...
Élus SNES-FSU, CGT Educ’action et SUD Solidaires du lycée Jules Haag"