"Nous sommes confrontés à une hiérarchie, du lycée au ministère, qui veut bien nous écouter, mais qui n’accède jamais à aucune de nos demandes, formulées pourtant dans l’intérêt des élèves", expliquent les élus du CA du lycée Jules Haag des personnels d’enseignement et d’éducation (SUD Éducation, FSU-SNES, CGT Educ’action). "Cette hiérarchie assume de faire dysfonctionner encore plus l’école. En démissionnant, nous lui signifions notre refus de participer à ce grand naufrage".
Avec l'appui de leurs collègues, les professeurs élus ont souhaité dénoncer par ce geste :
- La forte baisse des heures d’enseignement allouées au lycée Jules Haag. "La conséquence est simple : classes surchargées (certains groupes sont déjà à 37), transmission détériorée des savoirs, problèmes de discipline, sept postes supprimés (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur). Il est de moins en moins possible de faire notre travail correctement", est-il indiqué.
- La réforme Blanquer du lycée général, technologique et professionnel qui "dégrade très fortement les conditions de travail des enseignants et des lycéens et qui met en place des évaluations permanentes, anxiogènes et difficiles à organiser". Cette réforme remet en cause "le caractère national du baccalauréat", selon les enseignants.
- La réforme des retraites qui va nous contraindre à "travailler plus longtemps pour une pension amputée de plus d’un tiers."