Selon François Rebsamen, ce rapport est nécessaire sur le "renforcement de l’Europe dans la lutte contre le cancer – vers une stratégie globale et coordonnée", mais il manque toutefois de "nuance" dans sa partie sur l’alcool, jugeant que "toute consommation de boissons alcoolisées serait nocive, quel que soit le niveau de consommation", est-il précisé.
Le rapport stipule notamment que "l’éthanol et l’acétaldéhyde contenus dans les boissons alcoolisées sont considérés comme cancérigènes pour l’être humain par le CIRC et qu’en Europe, la proportion estimée de cancers attribuables à la consommation d’alcool s’élève à 10 % pour les hommes et à 3 % pour les femmes".
Quelles conséquences pour le secteur viticole ?
Souhaitant faire entendre la voix du territoire bourguignon, le maire de Dijon s’est entretenu avec Clément Beaune, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes, pour l’alerter sur les risques de conséquences de ce rapport pour le secteur et sa production, si le rapport était approuvé en l’état par le Parlement européen.
"Nous savons que l'alcool consommé de façon abusive peut causer des dégâts et des maladies, y compris, malheureusement, le cancer. Mais si une distinction n’est pas mieux opérée, conformément aux positions constantes de la France, entre une consommation responsable et modérée d’une part, et une consommation excessive et nocive pour la santé d’autre part, alors ce sont des paysages et des savoir-faire, mais surtout des femmes et des hommes perpétuant un travail ancestral qui se trouveraient menacés", déclare François Rebsamen.