Deux décisions de calendrier ont été votées samedi 7 novembre 2020, ont annoncé à la presse les deux porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), alors que l’assemblée plénière de l’épiscopat touche à sa fin.
Première étape: une "assemblée plénière extraordinaire" se tiendra entre le 22 et le 24 février 2021, qui portera "sur les questions théologiques, et notamment sur la question de la responsabilité", a déclaré Vincent Neymon, l'un des porte-parole, en visioconférence de presse.
La responsabilité, notamment de l'Eglise en tant qu'institution, est un "sujet qui émerge de plus en plus, notamment de la part des personnes victimes, il s'agit donc de le creuser pour comprendre ce que cela signifie et pouvoir assumer cette question", a-t-il dit.
Deuxième étape: lors d'une autre assemblée plénière, en mars 2021 cette fois, les évêques devront prendre "une décision définitive sur la démarche de +reconnaissance de la souffrance vécue+ par les victimes", a-t-il dit.
Un dispositif, "avec peut-être des options", sera soumis au vote de l'épiscopat, "de manière à pouvoir (...) continuer à avancer en ayant pris des décisions", a-t-il dit. Cette démarche sera ensuite "évaluée dans les 5 ans" qui suivront sa mise en oeuvre.
A l'automne 2019, les évêques avaient déjà voté le principe d'un dispositif financier passant par le versement aux victimes d'un forfait unique, grâce à la création d'un fonds spécifique.
Mais des anciennes victimes, notamment une partie de celles qui planchent avec la CEF dans des groupes de travail sur la pédocriminalité, l'avaient jugé insuffisant, préférant attendre les préconisations, à l'automne 2021 de la Ciase, cette Commission chargée de faire la lumière sur les abus sexuels dans l'Eglise depuis les années 1950.
(Avec AFP)