"Nous avons appelé les salariés à reprendre le travail", a déclaré à l'AFP Philippe Girardot, secrétaire général de la CGT dans l'entreprise, indiquant que "la direction générale a pris l'engagement de négocier sur des aménagements de fin de carrière et les situations de reclassement", au coeur du conflit.
Selon le syndicat, qui dénonce "la pression des ressources humaines (en vue) de reclasser à l'extérieur du site des salariés qui ne sont plus jugés productifs", le salarié qui a mis fin à ses jours le lundi 22 octobre souffrait de "mal être au travail" et s'était fait qualifier de "+non productif+ par une dirigeante de l'établissement".
"Les salariés n'hésiteront pas à faire grève si les négociations, qui concernent les six usines en France, ne sont pas concluantes", a prévenu M. Girardot. Le syndicaliste estime qu'une vingtaine de salariés sont concernés par ces reclassements sur le site de Chalon, qui emploie 450 personnes dont 350 à l'usine.
La direction s'est déclarée mardi "très satisfaite" de la reprise du travail mais n'a pas souhaité s'exprimer sur les négociations avec les salariés. Elle avait indiqué la veille avoir ouvert, "dès le lendemain du drame", une enquête "pour analyser les circonstances du décès et comprendre si d'éventuels facteurs professionnels ont pu conduire à cet acte" et rappelé qu'une cellule de soutien psychologique avait été mise en place pour accompagner les salariés.
Numéro trois mondial du verre d'emballage, Verallia dispose d'une présence industrielle dans 11 pays et emploie près de 10.000 personnes. En France, le groupe compte six implantations industrielles et près de 1.800 salariés. Verallia a publié un chiffre d'affaires en hausse de 4,5% en 2017 à 2,47 milliards d'euros et une marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajustée en augmentation de 0,7 point en un an, à 20,4% du chiffre d'affaires.
(Source AFP)