L’Urssaf note des “inégalités de revenus persistantes” dans l’entrepreneuriat en Bourgogne-Franche-Comté.

L’Urssaf Bourgogne et l’Urssaf Franche-Comté publient ce 7 mars 2025 un recueil statistique mettant en lumière la place des femmes dans le paysage entrepreneurial de la région.

© Free-photos/ Pixabay

"En 2023, en Bourgogne-Franche-Comté, la part des femmes parmi les travailleurs indépendants classiques est de 37,3 %, tandis que celle parmi les auto-entrepreneures atteint 43,5 %, contre respectivement 37,0 % et 42,6 % l’année précédente", explique l’Urssaf qui poursuit "en 2023, 41,8 % des créateurs d’entreprises sont des femmes. En 2023, elles ont créé 11 594 entreprises, représentant 41,8 % des nouvelles structures, dont 80,8 % sous le régime de l’autoentreprise".

Quels sont les profils ?

Selon l’Urssaf, les travailleuses indépendantes classiques (hors auto-entrepreneures) sont en moyenne plus jeunes que leurs homologues masculins (45 ans contre 47 ans en 2023). De plus, 11,5 % d’entre elles cumulent plusieurs activités dans le secteur privé et public, une proportion similaire à celle des hommes (11,8 %). Les auto-entrepreneures, quant à elles, ont en moyenne 41 ans et sont plus nombreuses à cumuler plusieurs activités (29,6 % contre 25,5 % pour les hommes)

Et du côté des salaires ?

L’Urssaf déplore des "inégalités de revenus persistantes" : "En 2022, les travailleuses indépendantes classiques ont perçu un revenu annuel moyen de 36.748 €, soit 20,5 % de moins que leurs homologues masculins (46 213 €). Côté auto-entrepreneuriat, l’écart de revenus 2023 atteint 22,9 % : les femmes déclarent en moyenne 5 822 €, contre 7 554 € pour les hommes".

Selon l’Urssaf, ces inégalités expliquent en partie par "la répartition sectorielle": "les femmes sont majoritairement présentes dans les secteurs les moins rémunérateurs, comme la coiffure, les soins du corps, la santé et l’action sociale".

Toutefois, le constat est nuancé : "les écarts de revenus entre femmes et hommes sont plus faibles parmi les travailleurs indépendants classiques que chez les auto-entrepreneurs. À noter que le BTP reste un secteur peu investi par les femmes : elles ne représentent que 4 % des travailleurs du gros œuvre et des travaux d’installation, mais 95,1 % des autoentrepreneurs actifs dans la coiffure et les soins du corps".

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