L’enseignement supérieur n’est pas formé à l’accueil des jeunes adultes présentant des troubles neuro-atypiques. C’est en partant de ce constat que la présidente de l’Université de Franche-Comté Macha Woronoff a introduit son propos.
Ces caractéristiques sont d’ailleurs loin d’être connues du personnel universitaire qui n’est par exemple pas formé à : l’hypersensibilité au bruit, à la lumière ou au toucher, à la nécessité d’être explicite dans les consignes données, à la difficulté de percevoir le second degrés, à l’importance de conserver des repères, des habitudes, et, a contrario, d’éviter les changements. N’ayant pas connaissance de l’attitude à adopter face à des personnes présentant ces troubles, "cela conduit parfois à des situations délicates et des réactions inadaptées de certains enseignants, non pas par malveillance, mais tout simplement par méconnaissance" a précisé la présidente.
Participer à la réussite universitaire de tous les étudiants
Face à ce constat, l’université de Franche-Comté a fait le choix d’intégrer le programme national Atypie-friendly qui œuvre à la construction d’un enseignement supérieur inclusif, pour les étudiants et personnels présentant un trouble du neuro-développement : autisme, trouble du déficit de l’attention, troubles dys. Portée par l’Université de Toulouse, celui-ci vise ainsi à rendre l’enseignement supérieur inclusif pour les personnes ayant un trouble du neuro-développement et donc participer à la réussite universitaire et professionnelle de ces étudiants.
Parallèlement, l’établissement sera désormais en mesure "d’accueillir de plus en plus de jeunes concernés par ces troubles du spectre de l'autisme" et "davantage mobilisé pour favoriser la pleine intégration des étudiants et des étudiantes atteints de ces troubles" a résumé Macha Woronoff.
Pour le coordinateur du programme Atypie-Friendly, Bertrand Monthuber, "il est important de montrer combien l’université évolue et combien elle se saisit de ces questions là". La signature de cette charte est donc "importante par les engagements" que prend l’université de Franche-Comté "mais aussi par ce qu’elle dit à l’extérieur : l’université a ce souhait d’être plus inclusive".