Le tribunal de commerce de Dijon avait placé la petite entreprise en redressement fin novembre. La société de Beurizot (Côte d'Or), entrée en activité il y a un an et demi, se targuait d'offrir à ses clients de "manger de la viande sans se culpabiliser" grâce à un abattage "responsable" qui évitait aux bêtes le stress du dernier voyage. Un abattoir était ainsi transporté par camion sur les lieux de l'élevage des animaux.
Après plus de cinq ans d'étude, basée sur l'exemple suédois, le Boeuf éthique avait réussi à trouver le million et demi d'euros nécessaire au financement puis à obtenir l'agrément définitif le 23 février 2022. Sa fondatrice, l'éleveuse Émilie Jeannin, avait alors estimé qu'elle avait prouvé que le modèle était rentable. Mais la petite entreprise d'une dizaine de salariés a subi de plein fouet les effets de la crise énergétique et inflationniste, avait récemment expliqué Mme Jeannin. Ni cette dernière ni son avocat n'ont souhaité faire de commentaires à la suite de la liquidation.
À l'issue du redressement judiciaire décidé le 29 novembre dernier, un appel d'offres avait été publié le 9 décembre et les repreneurs avaient jusqu'au 24 janvier pour se présenter. Selon des sources proches du dossier, plusieurs se sont montrés intéressés mais leurs candidatures n'ont pas été jugées satisfaisantes.
(AFP)