"Notre position va se faire au cas par cas", s'est justifié l'entourage du président de l'UDI, selon qui "cela dépend des territoires". "Pour les trois autres législatives partielles à venir, notre position vis-à-vis des candidats LR ne sera peut-être pas la même", a-t-on ajouté.
Dans la première circonscription du Territoire-de-Belfort, l'élection de Ian Boucard avait été annulée par le Conseil constitutionnel. Le candidat LR avait "fait réaliser et distribuer, les derniers jours de la campagne électorale officielle, deux tracts dont la présentation matérielle les faisait faussement apparaître comme émanant de La France insoumise et du Front national", avaient épinglé les Sages.
Le prétendant malheureux est à nouveau candidat lors d'une partielle prévue les 28 janvier et 4 février. Il est soutenu par le député UDI de la circonscription voisine, Michel Zumkeller, qui n'avait d'ailleurs pas eu de
candidat LR contre lui lors des législatives de juin, et selon qui le député déchu a "accompli un important travail de parlementaire et incarne par ses compétences et son engagement, l'avenir".
Aux mêmes dates doit se tenir une autre partielle, dans la cinquième circonscription du Val-d'Oise, où l'élection de la députée LREM Isabelle Muller-Quoy a été annulée en raison de l'inéligibilité de son suppléant. Son adversaire LR malheureux de juin, Antoine Savignat, est à nouveau candidat, et a choisi pour suppléante une élue UDI de la circonscription, Nathalie Groux.
Le 8 décembre, deux jours avant l'élection de Laurent Wauquiez à la tête de LR, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde avait indiqué qu'il n'y aurait "plus d'alliance avec Les Républicains en tant que parti".
Le leader centriste avait toutefois précisé qu'il pourrait travailler "avec des personnalités qui partagent nos valeurs", citant à l'époque Christian Estrosi, Dominique Bussereau, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand. "L'orientation prise depuis des années par Les Républicains et particulièrement par Laurent Wauquiez rend incompatibles nos valeurs et nos objectifs politiques", avait-il encore répété dix jours plus tard.
Trois autres élections législatives partielles doivent se tenir en mars, en Haute-Garonne, en Guyane et dans le Loiret.
(Source AFP)