La Chambre régionale d'agriculture de Bourgogne-Franche-Comté a adressé un courrier co-signé par une vingtaine d'organisations agricoles aux ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique pour rendre compte de leurs inquiétudes.
La dernière estimation du nombre de loups en France faisait état d'une baisse de la population de 9% (entre 2022 et 2023) selon l'OFB. Cependant, cette baisse n'est ''absolument pas perceptible'' selon les éleveurs qui annoncent une augmentation des attaques : ''plus de 15000 animaux domestiques sont tués, disparus ou blessés chaque année (source : Inrae Avril 2020) dans des conditions de souffrance inacceptables'' peut-on lire dans le courrier.
''Après 30 ans de présence des loups, le constat est sans appel : les faits sont là, la cohabitation est impossible'' poursuit la CRA BFC, qui semble préférer la solution forte : ''Outre les aides pour la protection des troupeaux, l’État a mis en place une seconde réponse avec le quota d’abattage de loups, appelé ''plafond de prélèvement''. Mise en place sérieusement, cette seconde mesure semble être la seule qui laisse entrevoir une stabilisation du nombre de victimes en freinant la croissance de la population lupine.''
Les éleveurs attendent maintenant un déclassement au niveau de la Directive Habitats (mesure de l'UE visant à conserver les espaces naturels, la faune et la flore sauvage et promouvoir la biodiversité).
Les solutions avancées par les éleveurs ''pour l’avenir de l’élevage de plein air, garant d’une agriculture respectueuse de l’environnement et du bien-être animal'' passent par :
- une augmentation des quotas de prélèvement,
- l'élargissement des tirs de défense simple,
- l'augmentation des moyens pour les brigades loups
- la mise en place d'actions pour limiter la charge financière et la surcharge de travail pour les éleveurs.
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Lettre et signataires : Lettre ouverte à l’attention des Ministres en charge de l’agriculture et de l’environnement