La salle est remplie. Des enfants des centres aérés du quartier sont là. Le rideau s’ouvre et laisse apparaître … la nuit. Le spectateur est alors plongé dans l’atmosphère sombre et lugubre d’un intérieur clos et désert, faiblement éclairé par quelques candélabres.
La pièce, qui semble hantée par moments, se trouve rapidement "infestée" de petites balles animées et indisciplinées. "C’est un troupeau, une vermine, qui entre par les portes et les fenêtres. C’est un essaim, une fourmilière, peut-être une tribu".
Le public s’amuse de ces balles qui se jouent des hommes
Les plus jeunes éclatent de rire à plusieurs reprises. Roman, un petit garçon 6 ans, est tout ébloui. Il a "tout aimé", notamment lorsque les balles rebondissaient sans cesse sur scène, alors que les trois protagonistes tentaient inlassablement de les chasser de la pièce. "C'était trop drôle…en plus !" s'exclame-t-il.
- Originaire de la région Rhône-Alpes, le collectif "Petit Travers" travaille sur la mise en scène du jonglage : "C'est notre outil pour construire un spectacle, notre mode d’action pour définir des rapports entre l’espace et le temps, le spectateur et l’acteur, la musique et les intentions. Air poids, suspension, pression, pieds, yeux, main, détente, horizon sont des mots réguliers de ce jonglage que nous souhaitons simple et échangeable, chargé et puissant"
Au fil des minutes, la scène s’illumine de plus en plus. Au final, les jongleurs semblent avoir dompté ces facétieuses petites balles et le spectacle se termine comme dans une sorte de joyeux ballet au cours duquel les personnages jonglent avec leurs balles dans un rythme vivifiant. L'harmonie est retrouvée entre les hommes et ces petits êtres envahissants. Chacun semble avoir trouvé sa place et vouloir vivre ensemble.
Une spectatrice, très enthousiaste, dit "avoir été sous le charme" de la mise en scène. On peut le dire, durant 45 minutes, la magie a bien opéré.
Dernière représentation ce jeudi 28 janvier 2015 à 20h. Pkus d'infos ci-dessous.